Bientôt l’anglais comme deuxième langue au Maroc ?
Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation, a réaffirmé son engagement pour le développement numérique et la transition vers l’anglais dans l’enseignement supérieur.
Lors de la réunion qui a marqué le début de la sixième année de Injaz Al Maghrib visant au renouvellement et au développement du système d’enseignement supérieur au Maroc, Lahcen Daoudi et la ministre déléguée Jamila El Moussali, ont mis l’accent sur les investissements technologiques.
En 2016, le gouvernement consacrera 230 millions de dirhams à la fourniture d’ordinateurs et de tablettes équipées d’une connexion Internet à haut débit destinés à plus de 64 mille étudiants.
Daoudi a longtemps soutenu la campagne visant à établir l’anglais comme seconde langue dans l’enseignement supérieur marocain. Le ministre avait affirmé en 2014 : «Le français n’est plus une langue utile, surtout pour les étudiants qui étudient les sciences. Puisque l’anglais est maintenant la lingua franca pour les universitaires dans le monde entier, les doctorants qui sont incapables d’écrire leurs références en anglais n’ont aucune valeur.»
Il a insisté sur cette idée en expliquant que beaucoup d’étudiants marocains perçoivent leur méconnaissance de l’anglais professionnel comme un obstacle majeur à leur réussite dans les domaines scientifiques.
Il a donc prévu que, dans les cinq prochaines années, les étudiants universitaires seront tenus de passer certains de leurs tests en anglais, vu que le système d’enseignement supérieur se remet en question au niveau linguistique.
En 2017, les candidats au doctorat seront donc obligés d’écrire une partie de leurs projets en anglais en 2017. De nombreux administrateurs ont souligné que les centres de recherche universitaires ne sont pas censés appliquer la réglementation du ministère de Daoudi.
«Actuellement, environ 20% de la population du Maroc parle « un peu » anglais. Benkirane, Daoudi, et divers autres politiciens et groupes de réflexion ont tous exprimé leur soutien à l’adoption de l’anglais comme seconde langue future du Maroc», indique Morocco World News.
Sara Lyoumi