Le Maroc adoptera un Code de la route plus strict en 2018
Après huit longues années d’existence, les dispositions prévues par le Code de la route seront désormais appliquées. Le secrétaire d’Etat chargé du Transport, Najib Boulif, annonce la couleur: l’erreur n’est plus tolérée et les usagers de la route, y compris les piétons, n’ont qu’à bien se tenir à partir du 1er janvier 2018.
C’est le nombre déplorable des accidents de la route qui a poussé le département à déclarer la guerre à toute personne ne respectant pas le Code de la route. D’après le journal L’Economiste, la verbalisation des piétons et des automobilistes, l’interdiction des pare-buffles, la révision des modalités d’octroi du permis de conduire sont en ligne de mire de Boulif. Ce dernier avait annoncé que la moitié des victimes des accidents sont des piétons, dont près de 30% sont des enfants âgés de moins de 14 ans.
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Le quotidien explique ainsi que les propriétaires de véhicules à pare-buffles doivent savoir que ces derniers sont interdits. Les contrevenants devront payer de lourdes amendes et risquent même la prison en cas de récidive. «L’article 157 de la loi 52-05 portant sur le Code de la route stipule que tout constructeur, mandataire, importateur ou propriétaire de véhicule qui refuse ou néglige de soumettre son véhicule ayant subi des modifications des caractéristiques techniques, à une nouvelle homologation est puni d’une amende de 5000 à 30000 dirhams», souligne l’Economiste, ajoutant que le contrevenant risque trois mois à un an de prison en cas de récidive, en plus d’une amende doublée.
De son côté, tout piéton ne traversant pas par le passage clouté payera une amende de 25 dirhams ou de 20 à 50 dirhams. Les routes ne contenant pas de passages réservés aux piétons ne sont pas concernées par ces verbalisations. D’après le journal, les infrastructures, les signalisations et les passages piétons devraient être généralisés d’ici 2021.
Les automobilistes, eux, devront payer une amende variant entre 300 et 700 dirhams en cas de non-arrêt devant le passage piéton. Ils seront également verbalisés en cas de transport à l’avant d’un enfant de moins de 10 ans.
Le code de la route a également revu les conditions d’octroi du permis de conduire. Najib Boulif a ainsi fixé un tarif de 3550 dirhams et exigé des auto-écoles vingt heures de formation théorique et vingt heures de formation technique. Le journal explique aussi que le candidat doit désormais obtenir une note minimale de 34/40 au lieu de 30/40 et doit effectuer une tournée en ville en guise d’examen pour obtenir son permis.
Noura Mounib