Al-Qods: Trump menace de couper les vivres à des pays, dont le Maroc
Le président américain, Donald Trump, n’en finit pas avec ses décisions et déclarations intempestives depuis qu’il a annoncé la reconnaissance des Etats-Unis d’Al-Qods comme capitale de son allié Israël. La dernière en date concerne ses menaces de cesser toute aide américaine aux pays ayant voté, jeudi 21 décembre, pour la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant cette reconnaissance.
Trump a ainsi déclaré à l’occasion d’une réunion en présence de l’ensemble de son cabinet: « Tous ces pays prennent nos millions de dollars, et même des milliards, puis votent contre nous au Conseil de sécurité ou à l’Assemblée générale ». Et d’ajouter: « Ok! Laissons-les voter! Cela nous fera des épargnes et c’est mieux ainsi! ».
Les menaces et intimidation de Trump vis-à-vis des 128 pays ayant voté contre sa décision de faire de Jérusalem la capitale d’Israël concernent également le Royaume, puisque la position marocaine est claire et nette et dénonce haut et fort la décision du président et son désir de transférer l’ambassade de son pays de Tel Aviv à Jérusalem.
Faut-il, dans ce cadre, rappeler la lettre du roi Mohammed VI, en tant que président du Comité d’Al-Qods, relevant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres? Le Souverain avait aussi interpellé le président US sur le statut d’Al-Qods et lui avait exprimé sa grande préoccupation, et celle de tous les pays arabes et musulmans, quant à cette sensible question.
De même que notre ministre des Affaires étrangères et de la coopération s’était rendu au Caire pour participer à une réunion de la Ligue arabe sur le statut de la Ville sainte, Al-Qods. Rencontre pendant laquelle Nasser Bourita avait insisté sur la nécessité, de plus en plus urgente, d’unir les rangs afin de mieux défendre la cause palestinienne et de sa capitale éternelle dont Trump veut faire celle de l’Etat hébreu.
Pour toutes ces raisons, le Maroc est également visé par les récentes élucubrations et menaces de l’actuel résident de la Maison Blanche, à l’instar des autres nombreux pays ayant exprimé leur refus unanime et indigné du diktat de Trump.
Larbi Alaoui