Un restaurant réputé d’El Jadida hors-la- loi depuis quatre ans!
La campagne de libération de l’espace public continue de plus belle à El Jadida! Depuis déjà une semaine, les autorités locales de la province sont à pied d’oeuvre et déploient les grands moyens afin de mettre fin à l’anarchie et de rendre à l’espace public ce qui appartient à l’espace public.
Cette opération, sous la supervision directe du gouverneur de la province, n’a pas seulement permis de libérer les trottoirs, mais a révélé une grande anomalie, Celle-ci est du fait d’un grand restaurant, très réputé de la ville, qui est dans l’illégalité totale depuis quatre ans, révèle le quotidien Al Massae. Ce qui met dans une mauvaise posture le président du Conseil municipal d’El Jadida, l’Istiqlalien Jamal Benrabia, puisque les propriétaires dudit restaurant sont, pour la plupart, des élus de la province et des personnes influentes de la région.
Une commission chargée de ce dossier a conclu, après l’inspection des lieux, que le restaurant, situé à l’entrée de la ville, par la sortie de l’autoroute, ne disposait d’aucun document légal ou autre autorisation lui permettant l’exercice de la restauration. Les sources du journal ont appris que son directeur a été convoqué par les services concernés de la commune qui lui ont fait part de toutes les infractions relevées et, également, pour lui donner l’opportunité de régulariser cette situation hors-la-loi qui perdure depuis quatre ans. Sachant que le restaurant aurait coûté la bagatelle de 3 milliards de centimes et qu’il emploie plus de cent personnes, cette affaire constitue un coup dur pour la capitale des Doukkala qui souffre du manque d’investissements et de l’absence de lieux de villégiature, susceptibles de promouvoir le tourisme et de séduire les investisseurs potentiels.
Ce restaurant de luxe n’est pas le seul à être menacé de fermeture. D’autres restaurants, et de nombreux cafés de la ville, le sont également, précisent les mêmes sources. Alors que d’autres établissements similaires, disposant d’autorisations légales, eux, sont aussi menacés de fermeture de la part de personnalités influentes au sein de la commune ou par certaines factions dépendant des autorités locales, conclut le journal.
Larbi Alaoui