Maroc

Le trafic de drogue fait rage à la Corniche de Casablanca

À la Corniche de Casablanca, la cocaïne est devenue l’un des ingrédients nécessaires, de jour comme de nuit pour faire la fête! Boissons alcoolisées, chicha, repas et chansons populaires et khalijies ne se conçoivent plus sans la poudre blanche, maîtresse des lieux.
Il ne reste plus qu’à ajouter « capsules de cocaïne » aux menus proposés par restaurants et boîtes de nuit de Ain Diab, ironise le journal Assabah, qui ajoute que les réseaux de drogues dures développent leurs méthodes de vente de plusieurs manières.
L’une d’elles consiste à fournir gratuitement de la drogue à certains employés de cafés à chicha et autres bars-restaurants. Quand ces derniers deviennent accros, il est alors facile de les embaucher comme dealers afin qu’ils puissent satisfaire leur besoin en cocaïne et se faire également des bénéfices.
Une autre méthode consiste au recrutement de jeunes dealers, filles et garçons, faisant du marché des drogues de la Corniche un terrain fertile, rapportant des sommes faramineuses et évitant aux grands trafiquants de se faire prendre, alors que le menu fretin, ces ados dealers, risque de se faire interpeller.
Téléphones portables, mots de passe exigés pour recevoir la dose désirée, changements fréquents des lieux d’échange, voitures performantes pour prendre la poudre d’escampette en cas de danger, sont désormais des moyens désuets et dépassés. De même que la clientèle n’est plus constituée de filles à papa, mais s’est élargie à d’autres classes sociales car le prix des drogues a connu une baisse considérable. Ainsi, le gramme de cocaïne qui coûtait entre 500 et 600 DH, alors qu’il fallait casquer 1200 DH pendant le week-end, ne vaut plus « que » 400 DH. De quoi encourager tous les accros à planer!
Plus de traces de campagnes menées par les autorités compétentes, comme dans le temps, qui permettaient l’arrestation de petits dealers, au moins, remarque Assabah. Ce vide a permis l’essor du trafic de drogues à Ain Diab où viennent s’approvisionner les toximanes de différents quartiers casablancais, comme ceux d’autres villes.
Donc, ce n’est pas demain la veille que sera mis fin aux risques qui guettent les jeunes ayant déjà goûté aux dangereux paradis artificiels ou qui seront tentés d’en goûter à cause de la presque impunité dont jouissent les réseaux de trafiquants de la Corniche de la métropole!
Larbi Alaoui


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