Tétouan: la mère qui voulait marier sa fille de 12 ans devant la justice?
Récemment, le mariage d’une petite fille de 12-13 ans, avec un jeune homme de 27 ans, a été empêché de justesse par l’intervention de la police. La mineure a ainsi échappé à des noces précoces, prohibées par les lois marocaines n’autorisant le mariage qu’à l’âge de 18 ans révolus.
Cela s’est passé à Tétouan et des associations locales des Droits de l’Homme ne comptent pas en rester là. Et c’est ainsi qu’elles ont porté l’affaire devant la justice en déposant plainte contre la mère de l’enfant.
Le mariage, heureusement avorté de la petite Farah, avait ému la Toile et attisé la colère des internautes. Quant à la mère, elle a prétendu qu’il ne s’agissait que de fiançailles et que sa fille consent à s’unir, à l’âge légal, avec cet homme qui est son aîné de dis-huit ans.
Dans une déclaration à Le Siteinfo, Hassan Benaïssa, président de l’Association « Marsad achamal » des Droits de l’homme, a précisé que Farah est une petite fille orpheline de père, âgée de douze ans et demi à peine et élève en 8ème année collégiale. Et sa maman n’a rien trouvé de mieux pour sa petite chérie que de la marier dans une des salles de fêtes de Tétouan.
Notre interlocuteur a ajouté que son association est entrée en contact avec l’un des membres de la famille de Farah en vue d’apporter le soutien, psychologique entre autres, à l’enfant traumatisée. De même, l’Association « Marsad achamal » promet de faire le nécessaire afin que la petite fille puisse rapidement être en mesure regagner sa classe et poursuivre ses études.
Bouchra Bazine et L.A.