Comment la police de Casa a découvert un gang de falsificateurs de permis de conduire
Des éléments de la police judiciaire, relevant de Hay Hassani de Casablanca, ont réussi à démanteler dernièrement un réseau criminel composé notamment de deux fonctionnaires du ministère de l’Equipement et du transport travaillant au centre d’immatriculation de voitures de Sidi Bernoussi, impliqués dans la falsification, faux et usage de faux de permis de conduire, menace et chantage.
Selon les sources d’Assabah, la bande neutralisée est composée de six personnes. Il s’agit du propriétaire et gérant d’une auto-école, d’un employé, d’un coiffeur et de deux fonctionnaires du ministère de l’Equipement.
Le manège de cette bande consistait à établir de faux documents au profit de personnes résidant à l’étranger, ne disposant pas d’un domicile fixe au Maroc et leur remettre, au bout d’une semaine, sans subir le test pratique moyennant finances. Pire, la bande confisquait les passeports de ses « clients » avant de les soumettre à un chantage et de les obliger à verser des sommes conséquentes.
Le pot aux roses a été découvert suite à une plainte déposée par une immigrée installée en Suisse. Elle a raconté à la police que, venue en visite chez sa famille, elle a voulu avoir un permis de conduire le plus rapidement possible. Pour ce faire, elle a eu recours à un coiffeur qui lui a dit qu’il était en mesure de lui délivrer le précieux sésame en une semaine.
Alléchée, elle lui a remis la somme de 3000 dirhams en plus de ses photos et une copie de sa CIN. Elle a été par la suite surprise de voir le coiffeur lui réclamer son passeport pour terminer les formalités. Elle a effectivement obtenu son permis, mais son intermédiaire a refusé de lui rendre son passeport si elle ne donnait pas encore 12.000 dirhams. Pressée de retourner en Suisse, elle a fini par céder. Mais le chantage ne s’est pas arrêté là. Le patron de l’auto-école et le coiffeur ont réclamé à la sœur, sous la menace, de l’argent et ont pu, ainsi, obtenir 3000 dirhams supplémentaires.
La victime, ayant également la nationalité suisse, a tout raconté à la police judiciaire de Hay Hassani qui a diligenté son enquête ayant abouti à l’arrestation de toute la bande.
N.B.