USFP-Départ de Driss Lachgar: rumeur ou ballon d’essai?
Lundi dernier, Akhbar Al Yaoum a rapporté, citant ses propres sources, qu’un putsch interne se tramait au sein de l’USFP par des ténors de cette formation politique. Cette même source évoquait la tenue d’un Congrès extraordinaire dans le but de remplacer l’actuel premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, par une femme, en l’occurrence Hasna Abou Zeïd, et insuffler ainsi un sang nouveau aux différentes instances du parti.
Le quotidien revient à la charge pour se demander s’il s’agit d’une rumeur ou d’un ballon d’essai. Il écrit à cet égard que « les informations ayant circulé dernièrement faisant état de préparatifs à l’USFP en vue de tenir un congrès extraordinaire pour se débarrasser de Driss Lachgar, ont créé un malaise et soulevé un mécontentement parmi les membres du Bureau politique qui s’étaient réunis mardi, à Rabat ».
Interrogé à ce sujet, Fathallah Oulalou a indiqué que tout cela n’est que rumeur, histoire d’éteindre le feu…
Akhbar Al Yaoum rapporte également qu’un membre du Bureau politique affirme que le parti vit effectivement une crise et une situation marquée par l’inertie, tout en qualifiant les infos parlant de la tenue d’un congrès extraordinaire de « fabriquées » ou de « fake news ».
Le journal note que cette situation n’exclut pas le fait que la crise qui secoue l’USFP s’est aggravée depuis la réélection de Driss Lachgar au poste de 1er secrétaire en mai dernier.
L’USFP recherche désespérément candidats
Il ajoute que lors de sa réunion jeudi dernier, au siège du parti à Rabat à l’occasion de la nouvelle rentrée politique et sociale, le Bureau politique a passé en revue certains aspects de cette crise. Le quotidien en veut pour preuve l’incapacité du parti à trouver des candidats à présenter lors des prochaines élections partielles qui auront lieu en octobre et novembre prochains, dans un certain nombre de circonscriptions à l’instar de ce qui s’est passé dernièrement à Tétouan et Settat où le parti de la Rose n’a pas réussi à présenter de candidats.
Il rapporte également l’existence d’une rupture entre Lachgar et le groupe parlementaire du parti à la deuxième Chambre, conduit par Mohamed Alami, ancien membre du Bureau politique.
Cette crise est reflétée par la discussion qu’il y a eu à l’intérieur du Bureau politique lorsque certains membres ont demandé l’ouverture d’un véritable débat politique et social. Mais Lachgar a opposé son niet estimant qu’un tel débat conduirait à adresser des critiques au travail du gouvernement et par conséquent, pourrait influer sur la coalition gouvernementale.
N.B.
