Décès de Mounir Rahmouni: « L’Opinion des jeunes » désormais orpheline
Mounir Rahmouni n’est plus. Le père des pages de L’Opinion des jeunes (OJD), qui paraissait trois fois par semaines dans les colonnes du quotidien « L’Opinion », du parti de la Balance, depuis de nombreuses décennies , nous a quittés.
Journaliste infatigable, ayant été le premier à avoir réalisé une interview avec le regretté « Rossignol brun », Abdelhalim Hafed, dont il était un grand admirateur, et même un ami, Mounir Rahmouni était aussi connu pour ses jeux de mots et autres calembours, aussi bien à la Une de son journal qu’au sein de ses éditos sur les pages de « l’ODJ ».
L’auteur de ces lignes se rappelle que ses premiers écrits et ses poèmes d’ado, puis de jeune enseignant, ont été publiés dans les années 80, sur les pages dont s’occupait amoureusement et professionnellement le défunt. De même que votre serviteur, en sortant de son collège, quelques fois à dix heures, s’empressait de se rendre au 11, avenue Moulay Abdellah, siège de L’Opinion dans le temps, pour prêter bénévolement main forte à Mounir dans le triage du courrier qui jonchait son bureau et pour corriger linguistiquement les lettres de ses jeunes lecteurs qu’il comptait publier un mardi, jeudi ou samedi.
Prenant en compte l’âge et le niveau scolaire des plus jeunes, il me reprochait gentiment ma « sévérité de prof de français » et me demandait de ne pas « trop sanctionner les fautes de grammaire, de garder la spontanéité du courrier en laissant aux jeunes la liberté de s’exprimer comme ils l’entendent et le ressentent ». Je l’avais aussi occasionnellement côtoyé quand je participais, les samedis et dimanches, avec mes modestes écrits, aux pages de L’Opinion variétés, sous la férule de Yassine Zizi, dont c’était les débuts d’une longue et exceptionnelle carrière journalistique et télévisuelle, en ce bon vieux temps où le journalisme connaissait un véritable essor.
Depuis, à part quelques rencontres, peu nombreuses et fortuites à Rabat, nous ne nous sommes plus revus, tant Feu Mounir Rahmouni, en dehors de son humour et de ses jolis calembours enjolivant le traitement des sujets qu’il abordait intelligemment dans ses chroniques de l’ODJ, a toujours été un homme réservé, presque casanier, mais aux qualités humaines et professionnelles indéniables.
Paix à ton âme, Mounir Rahmouni. Sincères condoléances à ta famille, tes proches, amis et collègues. « Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons ».
Larbi Alaoui