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Le post dramatique d’Asmae, sœur du journaliste Hamid El Mahdaoui
Asmae, sœur du journaliste Hamid El Mahdaoui, a exprimé sa tristesse sur les réseaux sociaux. Son frère a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée, en signe de protestation contre la Cour d’appel de la ville d’Al Hoceima qui a fait passer sa condamnation de trois mois à un an de prison ferme.
Le plus dramatique dans son post en arabe, c’est qu’Asmaa parle de Hamid déjà au passé.
Voici la traduction de son post: « Je m’appelle Asmae El Mahdaoui. Mon frère a milité pour des causes nationales. Hamid a milité et a voulu que nous vivions dans un pays qui peut nous adopter tous et il s’est solidarisé avec les opprimés. Je critique le corps journalistique ou celui des droits de l’Homme qui ont trahi et n’ont pas soutenu Hamid dans son épreuve (exception faite d’une minorité). Et pour cette raison, je dis que si Dieu le veut et si l’irréparable arrive à mon frère, soyez sûrs que je préparerai mon linceul. »
Et de conclure: « Mon énergie est limitée pour défendre mon frère, mais je te vengerai mon frère. La mort est moins humiliante que le tourment que nous vivons ».
Pour rappel, le tribunal de première instance d’Al Hoceima avait condamné mardi 25 juillet l’activiste et journaliste Hamid El Mahdaoui à trois mois de prison ferme et 20.000 dirhams d’amende. Après appel, le tribunal d’Al Hoceima l’a finalement condamné à un an de prison ferme.
De nombreuses voix s’étaient élevées, du côtés des activistes du Hirak, afin d’alléger la peine de Hamid El Mahdaoui. Des associations internationales ont également crié au scandale.
Rappelons que Hamid Al Mahdaoui a été arrêté par les autorités à Al Hoceima. Selon le site badil.info, son directeur a été interpellé sur l’avenue Abdelkarim El Khattabi alors qu’il faisait son travail et « couvrait la marche du 20 juillet ».
Les autorités reprochent à Hamid Al Mahdaoui d’avoir « perpétrer des actes illégaux, consistant essentiellement à inciter des individus à commettre des délits par des discours et des cris dans des lieux publics, les inviter à participer à une manifestation interdite et à contribuer à son organisation ».
N.B.