La présence d’une chanteuse israélienne au festival TanJazz fait polémique
C’est une polémique de plus dont le Maroc se serait bien passé. La 18ème édition du festival « TanJazz » doit se tenir du 14 au 17 septembre. Noam Vazana, une chanteuse israélienne d’origine marocaine est programmée le vendredi 15 septembre à ce festival de jazz avec l’artiste maroco-hollandaise Teema.
Selon alarabiya.net, des Marocains craignent que cette présence de la chanteuse israélienne ne soit considérée comme une « normalisation des liens avec Israël ». La polémique a pris de l’ampleur et les contestataires ont demandé d’annuler le concert.
La direction du festival « Tan jazz » a pour sa part clarifié les choses en soulignant que Noami Vazana participera à un concert en commun avec Teema dans le cadre d’un « programme de rapprochement israélo-palestinien ». « Nous ne voulons plus de ce genre d’amalgames en 2017 qui est la cause principale de l’immigration massive des citoyens marocains israélites dans les années 50 et 60 », peut-on lire dans une pétition adressée au ministre de la Culture, mise en ligne ce mardi.
« La constitution marocaine de 2011 consacre la culture hébraïque au sein de notre identité nationale, et cela inclut bien évidemment la communauté marocaine en Israël », ajoutent les auteurs de cette pétition.
Sion Assidon, militant marocain, a fait un post sur Facebook qui n’est pas passé inaperçu. Il a dénoncé la présence de Noam Vazana précisant qu’elle chantait pour donner une image positive d’Israël dans le monde. « Elle incarne le racisme des Israéliens contre les Palestiniens et elle était réserviste dans l’armée de l’air », a-t-il notamment écrit. « Comment peut-on programmer un concert pour cette chanteuse à Tanger qui est une cité de multiculturalisme et de coexistence alors qu’elle incarne et représente une culture de racisme contre les Palestiniens », ajoute Sion Assidon.
De son côté, l’activiste Iman Benaala a appelé la société civile, les partis politiques et les étudiants à Tanger à agir pour « annuler ce spectacle » et « arrêter la normalisation culturelle avec l’entité sioniste ».