Viandes beaucoup trop vertes: ce que disent les analyses
L’Aïd Al-Adha de cette année ne risque pas d’être oublié de sitôt et il est certain qu’on en parlera encore dans les chaumières marocaines les prochaines cinquante années ou plus. Ceci, à cause de ces viandes vertes et/ ou nauséabondes ayant gâché les lendemains de cette fête religieuse et familiale et dont on ne connaît pas les véritables causes.
A ce propos, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), dans un second communiqué adressé à la presse nationale, apporte de nouvelles explications sur ce phénomène de couleur verte et de putréfaction des carcasses des ovins et caprins sacrifiés vendredi dernier.
Rappelant que ce phénomène est nouveau cette année, à part quelques cas isolés l’année précédente, l »ONSSA précise que l’Aïd a coïncidé avec une période de grandes chaleurs estivales et une humidité hors norme. Des conditions climatiques exceptionnelles, ajoutées au non respect des normes d’hygiène concernant l’abattage des bêtes et ensuite, la conservation des carcasses.
Pour étayer cette explication, l’Office fait référence , dans son communiqué, aux analyses effectuées dans ses laboratoires sur des specimen de carcasses. Lesquelles analyses ont révélé la prolifération de nombreuses bactéries, telles que les clostredies, les staphylocoques et autres peudomas ayant contaminé les carcasses; les rendant impropres à la consommation.
Et l’ONSSA de réitérer que les autres causses invoquées sur les réseaux sociaux et parmi les citoyens, telles que l’alimentation du cheptel contenant des produits dopants ou médicamenteux pour engraisser le bétail, sont à écarter concernant cette contamination.
« Jamais des cas similaires n’avaient été détectés par le passé, à part quelques exceptions l’an dernier, rappelle l’ONSSA, expliquant que la coïncidence de l’Aïd avec les périodes chaudes de l’été et l’humidité, ainsi que le non respect des règles d’hygiène et des conditions de conservation (réfrigération ou congélation de la viande), favorisent la prolifération rapide des bactéries », peut-on lire dans le communiqué de l’ONSSA.
L.A. (avec MAP)