Le salafiste Hassan Kettani tire à boulets rouges sur les activistes du Hirak
Le prédicateur et l’une des grandes figures du salafisme marocain, Hassan Kettani, condamné pour les attentats terroristes du 16 mai 2003 qui ont ensanglanté Casablanca, a tiré à boulets rouges sur les activistes du Hirak du Rif ayant appelé à boycotter la célébration de l’Aïd al-Adha.
Le message du cheikh sur sa page officielle du réseau social Facebook a trouvé un soutien de la part d’un certain nombre de salafistes. Selon Assabah, Hassan Kettani estime que celui qui cherche à ne pas célébrer le rituel de l’Aïd en solidarité avec le Rif porte atteinte à l’islam.
Cette position en réponse à l’appel au boycott par les familles des détenus du Hirak sous le slogan « Pas de fête pour nos familles alors que leurs détenus sont en prison » a fait l’objet de centaines de commentaires sur les réseaux sociaux de la part d’extrémistes salafistes allant même jusqu’à demander les pires des châtiments contre ceux et celles qui remettent en question ce rituel sacré.
Le quotidien relève que Hassan Kettani a souligné dans son post qu’il n’existe aucun lien entre l’appel au boycott des habitants du Rif en souffrance et la célébration par les Marocains de l’Aïd el-Kébir. Kettani a ajouté que « ceux qui appellent à boycotter les fêtes sont dépourvus des connaissances religieuses et ne sont pas autorisés à parler de religion ». Il les accuse de combattre l’islam et de provoquer les Marocains dans leurs rites.
Kettani estime que « les Marocains vénèrent la fête du mouton alors qu’ils peuvent déroger à d’autres fêtes et ne peuvent aucunement s’abstenir de célébrer ce rite. Personne n’a le droit de mettre un terme aux rites de l’islam pour quelque raison que ce soit ».
Il est même allé jusqu’à appeler le roi en sa qualité de commandant des croyants et le peuple marocain à réagir face à ces appels au boycott.
N.B.