Ce que risquent les jeunes qui ont agressé une jeune fille dans un bus
L’affaire est loin d’être classée. Les services de la préfecture de police de Casablanca ont arrêté lundi dernier, six mineurs, âgés entre 15 et 17 ans. Ils sont accusés d’ « attentat à la pudeur commis avec violences contre une fille souffrant de troubles mentaux, l’enregistrement de ces actes sur vidéo et sa diffusion sur Internet ».
Contacté par Le Site info, Mohamed Almou, avocat au barreau de Rabat nous explique que les jeunes accusés peuvent écoper de « 10 à 15 ans de prison ferme ».
Les jeunes vont comparaitre devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca. L’avocat rappelle que selon le code pénal marocain « est puni de la réclusion de cinq à dix ans tout attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l’un ou de l’autre sexe ».
Par ailleurs, toujours selon le code pénal « le viol est puni de la réclusion de cinq à dix ans. Toutefois si le viol a été commis sur la personne d’une mineure de moins de dix-huit ans ou d’une personne connue par ses facultés mentales faibles, la peine est la réclusion de dix à vingt ans ». La peine peut même aller jusqu’à 30 ans, selon l’article 487 du code pénal. « Mais étant donné qu’ils sont mineurs, ils pourront peut-être bénéficier d’un traitement particulier et il est peu probable qu’ils écopent d’une telle peine (30 ans) », indique l’avocat.
Mohamed Almou pointe du doigt la responsabilité des autorités, de la compagnie M’dina Bus et en particulier du chauffeur, et des personnes qui étaient présentes dans le bus, pour « non assistance à personnes en danger ». « Ils doivent tous être poursuivis en justice », affirme l’avocat.
Allabouch El Mehdi