Des hommes politiques réagissent au discours de la Fête du Trône

Le discours adressé par le Roi Mohammed VI à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône, au cours duquel le Souverain a fait une radioscopie des maux dont souffre le Maroc, a constitué un véritable procès de la classe politique, des partis et de l’administration.

En attendant que les responsables des dysfonctionnements rendent des comptes, les réactions des responsables politiques n’ont pas tardé, bien que certains ministres contactés par Le Site info, aient préféré s’abstenir de commenter le discours.

Dans un communiqué parvenu à Le Site info, Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, a qualifié le discours de « fort avec des messages clairs et directs », balisant la voie à un tournant décisif que doit impérativement emprunter notre pays.

Il a ajouté que le Maroc et sa population doivent connaître un décollage social, à l’instar des autres secteurs économiques. « L’on doit se rapprocher du citoyen et écouter ses besoins et doléances, mettre en œuvre les mécanismes efficaces à même de créer la différence dans la réalité quotidienne des Marocains dans les différentes régions du Maroc. Les besoins sociaux exprimés à Al Hoceima concernent également d’autres régions du Maroc ».

Concernant les partis politiques, le patron du RNI estime qu’ils doivent assumer leurs responsabilités, que la pratique politique ne doit pas se limiter à se servir des citoyens et leurs voix comme tremplin pour arriver au pouvoir.

Abordant la question de l’administration, Akhannouch a souligné « qu’en tant que partis politiques, nous nous devons de jouer un rôle important dans la mise à niveau de l’administration publique. ».

De son côté, Driss Lachgar, premier Secrétaire de l’Union des forces populaires (USFP) a estimé que le discours royal comporte une forte charge.

Lequel discours établit une corrélation entre développement et politique. Il a ajouté que le Roi a tiré la sonnette d’alarme pour nous avertir de la nécessité de faire de la politique, dans son noble sens , une action qui, malheureusement, a régressé par rapport à celle qui était pratiquée du temps du Mouvement national et au début de l’indépendance.

S.L.