Après le drame de la petite Idya, El Ouardi veut sauver la face
La douleur de la perte de leur petite fille a provoqué chez les parents une grande amertume. Ils ont accusé les médecins de négligence.
Par la suite, les habitants ont manifesté et exprimé leur indignation sur l’état déplorable des infrastructures de santé dans la ville et ses régions. Cette précarité décriée avec force, a été pointée du doigt et a été considérée comme la principale source des souffrances des populations et des drames que celles-ci vivent au quotidien.
Autre événement qui n’a rien arrangé à Tinghir, en juin, une maman est décédée après avoir accouché de jumeaux à l’hôpital provincial. Victime d’une hémorragie, la dame a été transportée à l’hôpital provincial d’Errachidia faute d’équipements et de moyens pour la traiter. A son arrivée au chef-lieu du Tafilalet et admise à l’hôpital, elle a plongé dans le coma et a été évacuée vers la morgue.
Inquiet pour sa tête, le ministre de la santé, qui avait tenté par tous moyens de se dédouaner concernant ces drames, a enfin lancé, ce vendredi, des travaux de construction d’un nouveau Centre hospitalier provincial (CHP).
Le coup d’envoi des travaux a été donné par El Ouardi, en présence du gouverneur de la province de Tinghir, Abdelhakim Nejjar, des chefs des services extérieurs, d’élus locaux et d’autres personnalités civiles et militaires.
Le nouvel hôpital sera doté d’un plateau médico-technique avec un bloc opératoire, des services de stérilisation, de réanimation et de néonatologie, en plus d’un service des urgences, d’un laboratoire et d’une structure de radiologie.
L’hôpital qui sera édifié sur un terrain de six hectares avec une capacité litière de 120 lits, comprendra également des services d’hémodialyse, de kinésithérapie et de consultations externes. Un budget de 240 millions de dirhams a été consacré à la réalisation du centre hospitalier. Mieux vaut tard que jamais.
Abbas Lamwaer