Après le député, un entrepreneur s’immole aussi par le feu
Cette recrudescence des cas d’immolation par le feu au Maroc a de quoi alarmer les autorités publiques. Le phénomène n’est plus l’apanage d’individus modestes, démunis sentant la « Hogra » et usant de ce moyen d’auto-destruction dans un ultime geste de désespoir.
Il y a une semaine, un homme d’affaire, représentant de la Nation, s’est immolé par le feu à Benguerir pour une affaire d’expropriation de sa ferme pour utilité publique. Et mercredi, c’est la ville de Salé et plus précisément le bureau du Directeur provincial de l’éducation nationale, F.Z., 40 ans, qui a connu un acte similaire.
L’entrepreneur s’est immolé dans l’enceinte même de la délégation provinciale pour protester contre les retards injustifiés de payement par les services de l’administration de montants équivalents aux travaux que sa société a effectués dans de différents établissements scolaires.
Cette situation a perduré des années, alors que les difficultés financières de sa société ne cessaient de s’exacerber. Malgré les actions de protestation et les multiples correspondances adressées à toutes les parties concernées et malgré une action collective menée par une soixantaine d’autres entrepreneurs qui se trouvent dans le même cas, l’administration est restée impassible.
Heureusement, qu’au moment de cet acte de désespoir, des agents de sécurité ont tout entrepris pour éteindre les flammes. Mais la victime a subi des brûlures de différents degrés qui ont nécessité son transfert à l’hôpital Moulay Abdallah de Salé .
N.A.F.