L’émotion de Mustapha Ramid au moment de la passation des pouvoirs (VIDEO)
Au tout début de son mandat en tant que ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid avait versé des larmes durant une réunion, déclarant que son coeur ne supporterait pas la pression de ce département et qu’il risquait de ne pas finir son mandat.
Mais le voilà au bout de son mandat au sein d’un département très compliqué et il va se charger du non moins important ministère des Droits de l’Homme. Lors de la passation des pouvoirs avec le nouveau locataire de la Justice, Mohamed Aujar, Ramid n’a pas pu encore une fois retenir ses larmes à cause de l’émotion et de la solennité du moment.
Mustapha Ramid a félicité le nouveau ministre pour la confiance placée en lui par le Roi, soulignant que cette nomination est la preuve de la compétence et de l’estime dont jouit Mohamed Aujjar.
Le ministère de la Justice connait actuellement de profondes mutations et évolutions, surtout avec la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et la restructuration l’accompagnant, notamment intégration de plusieurs institutions dans ce Conseil, a souligné Ramid.
Il est prévu dans ce cadre le transfert de la qualité de chef du ministère public, d’ici six mois, au procureur général du Roi près la Cour de Cassation, ce qui « fractionnera le ministère de la Justice en trois institutions, appelées à cohabiter au sein des tribunaux dans un esprit de cohérence et de coopération », a-t-il affirmé.
Mustapha Ramid, qui a été nommé ministre d’État chargé des droits de l’Homme au sein du nouveau gouvernement, a fait savoir que la réforme mise en place et qui a atteint 80% des objectifs escomptés, est le fruit d' »un long et pénible processus », se disant confiant que que M. Aujjar donnera un nouvel élan à cette dynamique.
Pour sa part, Aujjar a fait part de sa gratitude pour la confiance placée en lui par le Roi Mohammed VI, mettant en exergue les chantiers de réforme lancés par le Souverain dans les différents domaines, à même de promouvoir le développement du Royaume, instaurer les institutions de l’État moderne et lutter contre la corruption.
Le nouveau ministre de la Justice a souligné qu’il poursuivra cette réforme et la lutte contre la corruption, relevant que la justice constitue un maillon important dans ce processus et nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs concernés. H.L. (avec MAP)