Le RNI en force dans le gouvernement El Othmani
Le RNI, qui disposait de cinq portefeuilles dans le deuxième gouvernement formé par Abdelilah Benkirane en 2013 après la sortie des ministres du parti de l’Istiqlal, hérite désormais de sept portefeuilles , dont ceux des Finances, de l’Industrie et l’Investissement et de l’Agriculture, outre la Justice et les Sports.
Le président du parti de la Colombe, Aziz Akhannouch qui gérait l’Agriculture et la Pêche maritime dans le précédent cabinet, voit désormais son portefeuille englober aussi le Développement rural et les Eaux et Forêts.
Une sorte de consécration pour un homme, venu des affaires à la politique, et dont le grand chantier, le plan « Maroc Vert » a permis d’engranger d’importants acquis sur la voie de la modernisation de l’agriculture marocaine et de la réalisation de l’autosuffisance dans plusieurs filières.
Autre poids lourd du RNI, Moulay Hafid El Alamy est reconduit dans le gouvernement avec les mêmes attributions, à savoir l’Industrie, le Commerce, l’Investissement et l’Economie Numérique.
Ce diplômé en systèmes d’information de l’université de Sherbrooke et ancien conseiller senior auprès du ministère des Finances du Québec, se voit ainsi récompensé pour les succès retentissants obtenus par le Maroc ces dernières années en termes de drainage des investissements et d’accueil de grandes multinationales.
Mohamed Boussaid rempile de son côté au ministère de l’Economie et des Finances après un bilan satisfaisant dans la gestion de ce département névralgique, en mettant en place les outils et les politiques qui ont renforcé la résilience de l’économie marocaine face à la crise qui a frappé de plein fouet l’économie et la finance mondiale au cours des dernières années.
Mohamed Aujjar, ex-ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, a été propulsé à la tête du très stratégique ministère de la Justice, en remplacement de Mustapha Ramid.
Cet ancien journaliste natif de Targuist, dans la province d’Al Hoceima, ne sera pas en terrain inconnu, lui qui a dirigé le ministère chargé des droits de l’Homme dans le gouvernement d’alternance conduit par le leader de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Abderrahmane El Youssoufi.
L’ancien président de la Chambre des représentants et figure emblématique de ce parti libéral, Rachid Talbi Alami hérite, lui, du ministère de la Jeunesse et des Sports, avec le devoir de redonner son blason au sport national, en quête de titres et de bons résultats.
Le RNI, dirigé depuis quelques mois par Aziz Akhannouch après la démission de Salaheddine Mezouar, est également représenté au gouvernement par deux femmes, à savoir Lamiaa Boutaleb et Mbarka Bouaida, nommées à deux secrétariats d’Etat. La première va se charger du Tourisme et la seconde s’occupera de la Pêche maritime, après avoir fait ses premières armes dans la diplomatie comme ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération dans le gouvernement de Benkirane.
Avec sept ministères, le RNI aura pour ambition de marquer le gouvernement dirigé par le président du conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), en dépit de sa régression aux législatives du 7 octobre 2016 en obtenant 37 sièges contre 52 en 2011.
(avec MAP)