Après une plongée inédite, le prix du baril remonte
Après une plongée inédite en territoire négatif au mois d’avril, le prix du baril remonte depuis plusieurs semaines. La reprise de l’activité en Chine ainsi que la levée du confinement aux États-Unis et en Europe l’expliquent.
Le baril américain de pétrole brut avait alors chuté de manière spectaculaire, pour atteindre un cours négatif, (-40 dollars), du fait de la saturation des capacités de stockage, les producteurs souhaitaient se débarrasser de leur pétrole de schiste. Depuis lors, les prix remontent.
Le 18 mai, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a gagné plus de 10 % en une journée pour à plus de 30 dollars à New York, réduisant l’écart avec le Brent européen (+ 7 % à 34 dollars). Les signes d’un regain d’activité en Chine sont venus appuyer cette tendance, ainsi que les décisions de l’Opep.
La publication d’un chiffre de production industrielle en Chine meilleur qu’attendu a été un signe encourageant pour la demande d’or noir. La production industrielle y a officiellement progressé en avril pour la première fois de l’année, +3,9 %, après -1,1 % en mars. De plus, le regain d’activité dans les raffineries chinoises a soutenu les importations, qui ont contribué à résorber les abondantes réserves mondiales.
De son côté, l’Opep a mis en place des réductions volontaires de production. Le ministère saoudien de l’énergie a annoncé une diminution supplémentaire d’un million de barils par jour, soit environ 10 %, à partir de juin afin de soutenir la stabilisation des cours.
L’Agence américaine d’informations sur l’Énergie (EIA) estime pour sa part que la production de pétrole de schiste diminuera de près de 200 000 barils/jour aux États-Unis en juin par rapport à mai.