Algérie: le nouveau président par intérim a fait une promesse
Le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, nommé ce mardi par le parlement, a promis d’organiser un scrutin « présidentiel transparent » et « remettre constitutionnellement », les pouvoirs au président démocratiquement élu dans un délai de 90 jours.
« Le tournant que va traverser notre pays débutera par une phase décisive qui consistera à remettre, constitutionnellement, les pouvoirs au Président de la République démocratiquement élu, dans un délai qui ne saurait dépasser les 90 jours » à compter de mardi, a-t-il précisé dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale.
Il a souligné que l’exercice par le peuple de ses choix, de manière libre et souveraine, permettra l’investiture, dans le délai constitutionnel, d’un nouveau président, assurant que ce choix sera « d’autant plus libre que les conditions de son exercice seront des conditions de calme, de sérénité et de confiance entre nous ».
Dans ce sens, il s’est engagé de ne pas présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle, relevant que son unique ambition « est et demeurera d’accomplir rigoureusement la mission » qui lui est assignée.
Dans le contexte politique actuel, le chef de l’Etat algérien par intérim a indiqué que l’accomplissement de cette mission devra prendre en charge la mise en application des dispositions de la Constitution, soulignant l’impératif de « concourir, citoyens, classe politique et institutions de l’Etat, afin de réunir les conditions, toutes les conditions, d’un scrutin présidentiel transparent et régulier » et qui permettra au peuple d’exercer son choix libre et souverain.
Il a proposé la création en priorité et en urgence, en concertation avec la classe politique et civile citoyenne, d’ »une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d’organisation d’élections nationales honnêtes et transparentes ».
Bensalah a expliqué que le gouvernement et les services administratifs concernés seront chargés de soutenir et d’accompagner cette institution dans l’accomplissement de ses missions.
« C’est une main sincère et loyale que je tends à tout un chacun pour surmonter les divergences et nous investir dans une action collective historique à la hauteur des défis de l’étape, reposant sur les valeurs de solidarité, de cohésion et d’abnégation, dans le but d’atteindre l’objectif suprême, c’est-à-dire poser les fondements de l’Algérie du futur », a-t-il lancé à l’adresse du peuple algérien.
Il a également exprimé la détermination de veiller à ce que le cadre juridique y afférent soit élaboré et mis en forme dans le meilleur délai, appelant la « classe politique et citoyenne de faire preuve d’innovation, de participation et de confiance pour construire ensemble ce nouvel édifice juridique qui ouvrira la voie à la mise en place d’un tout nouveau système politique répondant aux aspirations » du peuple algérien.
Il a noté que son espoir consiste en « l’investiture prochaine d’un président qui, avec son programme, inaugurera la première étape de la construction de l’Algérie nouvelle », appelant à une mobilisation globale « pour faire face aux défis multiples et urgents » que l’Algérie doit inéluctablement affronter ».
S.L. (avec MAP)