Hirak: Après la confirmation des peines, Al Adl Wal Ihsane sort du silence
La Cour d’appel de Casablanca a confirmé, vendredi 5 avril au soir, les jugements de première instance prononcés à l’encontre des activistes du Hirak et du journaliste Hamid El Mahdaoui.
Des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis avaient été prononcées, en juin dernier, à l’encontre des accusés dans les événements d’Al Hoceïma.
Nasser Zefzafi avait été condamné à 20 ans de prison ferme. Les deux compagnons du leader du Hirak du Rif, Nabil Ahamjik et Samir Ighil, avaient également écopé de la même peine.
Un nouveau verdict qui n’a pas laissé de marbre le mouvement d’Al Adl Wal Ihsane. Celui-ci a qualifié les jugements rendus en appel de « sévères ».
Dans un communiqué, le mouvement a fait savoir que « les peines sévères infligées aux détenus du Hirak ainsi qu’au journaliste Hamid Al Mahdaoui, ne contribueront pas à apaiser la contestation; mais constitueront, à l’inverse, un élan supplémentaire pour attiser la colère en raison du manque de confiance dans les institutions et de l’affaiblissement de la crédibilité du pouvoir judiciaire, de son intégrité et de son indépendance ».
Par ailleurs, Al Adl Wal Ihsane a notamment appelé à « la libération immédiate de tous les détenus » et à « la réparation des préjudices qu’ils ont subis ».
Rappelons que les mis en cause étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment, ”atteinte à la sécurité intérieure de l’État”, ”tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage”, ”réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume”.
Ils étaient également accusés “d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales”, ”la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée” et ”la tenue de rassemblements publics sans autorisation”.
Pour sa part, le journaliste Hamid El Mahdaoui avait été condamné à trois ans de prison ferme et à verser 3000 dirhams d’amende. Il était poursuivi pour “non-dénonciation de crime portant atteinte à la sûreté de l’Etat”. Ceci, suite à une conversation téléphonique avec un Marocain résidant aux Pays-Bas, au cours de laquelle ce dernier lui a annoncé qu’il allait faire entrer des chars au Maroc.
S.L. et R.T.