Un ex-ministre algérien a-t-il vraiment été arrêté à la frontière marocaine?
Le quotidien Le Temps d’Algérie a relayé, vendredi, l’information selon laquelle l’ex-ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, a été arrêté à la frontière marocaine, alors qu’il tentait de quitter clandestinement le pays. Et d’ajouter qu’un ex-député et un officier supérieur de l’armée algérienne accompagnaient Louh au moment des faits. L’article a finalement été supprimé, mais d’autres médias ont rapidement relayé la rumeur.
Ce samedi, l’entourage du principal intéressé a tenu à démentir l’information, en postant une vidéo dans laquelle on aperçoit l’ex-garde des Sceaux algérien à l’avant d’un véhicule officiel, à Alger, indique-t-on.
Dans une autre vidéo relayée par TSA, on voit Tayeb Louh se rendre ce 6 avril au siège du FLN à Alger. Il a cependant refusé de commenter cette rumeur.
Rappelons qu’après 20 longues années au pouvoir, l’Algérie s’est réveillée mercredi dernier sans Abdelaziz Bouteflika. Le président a en effet présenté mardi sa démission au président du Conseil constitutionnel.
Mais malgré le départ de Bouteflika, la rue ne décolère pas. Pour le 7e vendredi consécutif, les manifestants ont battu le pavé. Des milliers d’Algériens sont descendus dans les rues d’Alger, vendredi 5 avril, pour exprimer leur colère et exiger le départ de l’entourage de l’ancien président, qui est censé diriger cette période d’intérim.
Les Algériens veulent empêcher les anciens fidèles du président déchu de gérer la transition et réclament désormais le départ de ceux qu’ils appellent les “3 B” : Abdelkader Bensalah, Noureddine Bedoui et Tayeb Belaiz, respectivement président du Sénat, Premier ministre et président du Conseil constitutionnel.
S.L.