Benkirane : «Ce que j’aurais fait si j’étais chef de gouvernement»
«Si j’étais encore chef de gouvernement, je ne voterai pas pour cette version finale du projet de loi-cadre sur l’enseignement». C’est ce qu’a assuré Abdelilah Benkirane dans un nouveau live diffusé dimanche 31 mars sur sa page officielle, soulignant qu’il suit de près le débat parce qu’il connait les dessous de ce dossier.
L’ancien chef de l’Exécutif a précisé que la version livrée au Conseil du gouvernement et au Parlement n’est pas l’originale et appelé ceux qui l’ont modifiée à assumer leur responsabilité. Il a également exprimé son refus de l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères. «Je refuse catégoriquement l’utilisation de la langue du colonisateur», s’est-il insurgé.
Par ailleurs, Benkirane a vivement critiqué Noureddine Ayouch, membre du Conseil supérieur de l’éducation à cause du projet de loi-cadre sur l’enseignement. Le qualifiant de «vendeur de publicités», l’ex-secrétaire général du PJD s’est demandé comment il a pu atterrir au Conseil. «Noureddine Ayouch, qui avait défendu l’introduction de la Darija dans les manuels scolaires, ne parle qu’en français avec ses enfants», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter: «Ma conscience devant Dieu me pousse à appeler les députés du PJD à refuser ce projet. El Othmani doit éviter «cette honte» et empêcher la francisation de l’enseignement marocain. Rappelez-vous que les Istiqlaliens ont écrit l’histoire en arabisant le système».
N.M.