Arabie saoudite: tensions évoquées entre le roi Salmane et MBS (VIDEO)
Les relations entre le roi Salmane d’Arabie Saoudite et son fils, Mohammed Ben Salmane (MBS), seraient actuellement marquées par de vives tensions.
C’est en tout cas ce que rapporte le journal britannique The Guardian, qui fait état de rumeurs grandissantes à propos de désaccords entre le roi Salmane et le prince héritier saoudien. Ceci, depuis l’assassinat en octobre dernier du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie. Un meurtre qui aurait été commandité par MBS.
« Il y a de plus en plus de signes qui prouvent l’existence d’un conflit potentiellement déstabilisant entre le roi d’Arabie Saoudite et son héritier », peut-on lire dans les colonnes du journal.
Des tensions liées aux divergences entre les deux hommes, notamment sur l’attitude à adopter vis-à-vis des manifestations en Algérie. MBS étant favorable à la manière forte, note The Guardian.
Les deux hommes auraient également été en désaccord sur un certain nombre de questions politiques importantes ces dernières semaines, y compris la guerre au Yémen.
Les tensions ont considérablement augmenté à la fin du mois de février lorsque le roi, âgé de 83 ans, s’était rendu en Égypte. Ses conseillers l’avaient averti d’un risque d’un coup de force contre lui. Un avertissement à la suite duquel il aurait remplacé toute l’équipe de sécurité qui l’accompagnait, toujours selon la même source.
MBS, qui a été désigné « roi par intérim » lors des voyages de son père, comme c’est le cas pour la visite en Égypte, a approuvé deux changements importants en l’absence du roi. La nomination d’une ambassadrice aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar bin Sultan, et celle de son propre frère, Khalid bin Salman, comme vice-ministre de la Défense. « Cette dernière nomination a en outre centralisé le pouvoir dans une branche de la famille dirigeante », conclut The Guardian.
Les nominations royales sont presque toujours annoncées au nom du roi, mais les décrets du 23 février ont été signés par le « roi adjoint ». Un expert confie au média britannique que le titre de « roi adjoint » n’avait pas été utilisé depuis des décennies.
A.K.A.