Maroc: nouvelle augmentation du prix du gasoil
Le prix du gasoil connaîtra une nouvelle hausse début mars. À ce propos, le président de la Fédération nationale des gérants et propriétaires des stations-services (FNGPS), Jamal Zrikom, a assuré à Le Site info que cette augmentation devrait atteindre 35 centimes.
Toujours selon la même source, cette hausse est due au changement de prix des cours mondiaux du pétrole.
Par ailleurs, Jamal Zrikom a fait état de la rencontre, tenue la semaine dernière, entre la FNGPS et le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi. Et de préciser que l’ordre du jour de la réunion portait sur le plafonnement des prix des carburants, qui a suscité le débat ces derniers jours au Maroc.
À ce propos, le président de la FNCPS n’a pas mâché ses mots. « Notre position à ce sujet est claire. Nous sommes pour le plafonnement à condition qu’il soit équitable pour tous », a-t-il affirmé.
Rappelons que Lahcen Daoudi avait lourdement critiqué «la sortie politique» du Conseil de la concurrence. Ce dernier ayant désapprouvé vendredi 15 février la demande du gouvernement concernant le projet de plafonnement des marges bénéficiaires des carburants liquides.
Le plafonnement des carburants n’est pas un choix judicieux d’un point de vue économique, concurrentiel et en termes de justice sociale. C’est ce qu’avait annoncé le président du Conseil de la concurrence Driss Guerraoui lors d’une conférence de presse.
Il avait précisé que le plafonnement est d’abord une mesure conjoncturelle limitée dans le temps puisque les dispositions de l’article 4 de la loi 104-12 en fixe la durée d’application à six mois, prorogeable une seule fois. Et d’ajouter que le plafonnement est une mesure discriminatoire qui s’applique à tous les opérateurs, quelques soient leurs tailles et la structure de leurs coûts. Cela risque, selon le président, de pénaliser les opérateurs de petites et de moyennes tailles qui seront davantage vulnérables.
Pour Driss Guerraoui, le marché souffre de plusieurs dysfonctionnements de nature structurelle auxquels les réponses conjoncturelles ne peuvent avoir que des effets limités, soulignant que ce constat est fondé sur l’analyse des conditions de la mise en œuvre de la libéralisation totale des prix des carburants entrée en vigueur décembre 2015.
M.J.K