5e mandat: les manifestations ne s’arrêtent plus en Algérie
Un nouveau rassemblement a été organisé, ce dimanche à la place Maurice-Audin à Alger, pour protester contre le 5ème mandat du président sortant, Abdelaziz Bouteflika.
La police antiémeute, présente en grand nombre sur les lieux, a commencé à tirer avec du gaz lacrymogène afin de disperser la foule, composée de citoyens ainsi que des leaders du mouvement d’opposition Mouwatana, dont Zoubida Assoul, présidente du parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP) et Sofiane Djilali, du parti Jil Jadid (JD).
Ces deux derniers ont été interpellés et conduits vers le centre de police, a-t-on constaté encore.
Des milliers de personnes rejoignaient cette foule et l’on a décidé, quelques minutes plus tard, de marcher vers la Boulevard Didouche-Mourad. Ces manifestants, qui ont été encerclés par les policiers, ont scandé des slogans hostiles au 5ème mandat dont “Pouvoir assassin”, “Pas de 5ème mandat”, “L’Algérie libre et démocratique”, “le temps est, désormais, aux changements”.
Depuis 2001, toute manifestation est officiellement interdite à Alger, où la police intervient généralement sur le champ pour endiguer la moindre tentative de rassemblement.
Depuis l’annonce officielle de la volonté de l’actuel locataire du palais d’El Mouradia de briguer un 5e mandat, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère de ce qu’ils qualifient de ” mandat de trop” du chef de l’Etat sortant. Les manifestants, brandissant des banderoles et autres pancartes portant des slogans hostiles au pouvoir en place et à la candidature du Président sortant. De surcroît, plusieurs citoyens arboraient des banderoles noires en signe de deuil, une façon d’exprimer leur rejet catégorique de “l’option du 5e mandat imposée par ceux qui veulent maintenir le statu quo”.
S.L. (avec MAP)