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Un « crime environnemental » dénoncé à Kénitra

Soixante hectares de terres collectives, dites « soulaliyates », subissent une dégradation environnementale des plus alarmantes. De ce fait, les ayants-droit ont adressé une plainte au procureur général près de la Cour d’appel de Kénitra. Les Soulaliyates y demandent l’ouverture d’une enquête concernant ce qu’ils considèrent comme un crime écologique et une usurpation de biens appartenant à autrui, selon le quotidien Al Massae.

Les plaignants se disent les porte-paroles et représentants de milliers d’ayants-droit de terres soulaliyates de la commune rurale « Ameur Seflia », aux environs de la capitale du Gharb. Et ils demandent que la Brigade nationale de la Gendarmerie royale diligente une enquête sur les agissements hors-la-loi (déforestation d’eucalyptus, vol de bois transporté jour et nuit en camions, etc.) dans la forêt dite « jardat achabab ».

Cette dernière est située sur la route nationale 4, reliant Kénitra et Sidi Yahya du Gharb et a une superficie de soixante hectares. Et l’affaire, précise le journal, est entre les mains de l’avocat des Soulaylites, Me Mohamrd Blilita.

Sur le même sujet, Benachir Sital, acteur associatif, estime qu’il s’agit là « d’un massacre environnemental », perpétré à un kilomètre seulement du Caïdat de la commune « Ameur Seflia » dont les responsables sont au courant de tout ce qui s’y passe. Très remonté, il croit dur comme fer qu’une partie bien organisée et bien équipée (ou même plusieurs!) est responsable de cet état de dégradation et de surexploitation des ressources naturelles de la susdite forêt.

Allant encore plus loin dans ses accusations, l’acteur associatif n’hésite pas à penser que les coupables ont sûrement les moyens d’agir en toute impunité, Et de préciser qu’il est illogique de croire que les auteurs de ses méfaits écologique soient de simples citoyens ou des contrevenants ordinaires. Ceci, pour la simple raison que les moyens logistiques utilisés prouvent que de grosses pointures sont derrière ce trafic et ce vol qualifié.

Et de conclure, toujours selon Al Massae, que l’anarchie que connaît la région, précisément au village »Oulad Arrahma », est à son comble. Sachant que les ayants-droit parmi les Soulaliyates sont victimes d’usurpation de leurs terres,de retard de perception de leur dû, en contrepartie de la passation desdites terres à autrui. Et cela du fait de ce qu’il appelle « la mafia forestière » de Kénitra.

Larbi Alaoui


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