Echange musclé entre Daoudi et un député istiqlalien
La séance hebdomadaire des questions orales de ce lundi a été pour le moins houleuse, sous l’Hémicycle. Et les échanges entre Lahcen Daoudi et Nourddine Mediane ont dégénéré en altercation polémique.
En cause, la question du groupe parlementaire de l’Unité et de l’Egalitarisme concernant le contrôle des prix. La réponse du minitre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance a été très concise: « Le contrôle est excellent! ». Cette affirmation n’était pas pour satisfaire Mediane qui a rétorqué en invoquant le respect dû à l’institution parlementaire et aux règles qui la régissent. Et d’ajouter que le rôle du Parlement est de contrôler le gouvernement, traitant la réponse de Daoudi d’ironie et de dérision « à l’égard des questions du peuple ».
Le député du parti de l’Istiqlal, sur sa lancée, est allé encore plus loin en assurant que « nous en avons assez de ce genre d’attitude et nous ne pouvons plus accepter de telles réponses ». Lesquelles réponses, selon lui, expriment l’incapacité de leur auteur à argumenter et l’incite à semer le doute dans les esprits.
La riposte de Lahcen Daoudi a été aussi cinglante que les dires de son interlocuteur. »Un ministre est libre du temps imparti à sa réponse. Et vous n’avez pas le droit d’y interférer », a-t-il martelé.
« Quant au Fassad (corruption, clientélisme…), c’est de vous que nous l’avions hérité et nous sommes en train de le combattre. Le gouvernement actuel assume ses prérogatives, beaucoup mieux que ces prédécesseurs. La dépravation était vôtre et le demeure! », a conclu le ministre.
Un prêté pour un rendu, un échange de bons procédés entre responsables politiques du PJD et de l’Istiqlal! Tout est donc « pour le mieux dans le meilleur des Parlements possibles », pour paraphraser Pangloss dans « Candide » de Voltaire!
Larbi Alaoui (avec Mohamed Fernane)