Après la bourde Al-Arabiya, un journal saoudien veut calmer les tensions
« Sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, le dossier du Sahara marocain est géré selon un nouveau traitement basé sur une diplomatie efficace, efficiente et d’anticipation », a écrit jeudi le journal saoudien “Riyad”.
Dans un article intitulé “Le Sahara marocain: entre la légitimité historique et la légalité juridique”, la publication souligne que cette nouvelle approche “repose sur une action proactive adossée à des objectifs bien définis, partant de la foi immuable du Maroc en ses droits et de son attachement à l’intégrité de son territoire”. Un article publié après la bourde de la chaîne saoudienne Al-Arabiya qui avait privilégié les théories du front séparatiste du Polisario, concernant le Sahara marocain.
Rappelons que le Maroc s’est retiré de la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite au Yémen. C’est ce qu’a annoncé un responsable gouvernemental jeudi 7 février à l’Associated press, soulignant que le Royaume ne participera plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles de la coalition.
Illustrant l’article par des photos de Marocains ayant participé à la marche verte, le quotidien saoudien relève que la date du 6 novembre 1975 a marqué un tournant décisif dans la gestion du dossier du parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc. Cette gestion, peut-on lire, préconisait désormais le réalisme politique tout en faisant valoir le rôle du tandem Trône/Peuple dans la lutte contre les thèses séparatistes et colonialistes qui ciblaient le Maroc à l’époque.
« Le Royaume a également fait sienne une stratégie pertinente pour contrer les attaques répétées qui visaient à semer la zizanie à l’intérieur du pays et à brandir la carte des droits de l’homme à l’extérieur, notamment à la lumière des revers cuisants que subissait le principe de l’autodétermination ».
Toujours selon la publication, “le droit des peuples à l’autodétermination est l’un des droits humains les plus anciens qui s’est imposé face aux puissances colonialistes après les pressions des mouvements de libération nationale à travers le monde”.
Or, nuance la publication, il ne faut pas feindre d’ignorer que “la stipulation du doit à l’autodétermination dans les textes onusiens est intervenue dans le sillage des efforts de l’ONU pour la libération des peuples du colonialisme et non pas pour le morcellement des Etats et l’atteinte à leur souveraineté et à leur intégrité territoriale”.
“Il faut reconnaitre le rôle d’avant-garde joué par le Maroc dans la consécration du droit à l’autodétermination qui visait essentiellement le retour à la normale de l’intégrité territoriale des Etats occupés et une rupture avec les politiques impérialistes”, écrit le journal, soulignant que le Royaume figurait parmi les premiers pays à avoir donné corps à ce principe en reconnaissant en 1776 les Etats Unis d’Amérique.
Une publication visiblement insuffisante pour éteindre le feu qui s’est propagé dans les relations diplomatiques Maroc-Arabie saoudite.
S.L. (avec MAP)