France: Ghaleb Bencheikh « s’excuse » après ses propos sur Hassan II
Ghaleb Bencheikh est le nouveau président de la FIF (Fondation de l’islam de France) et il a inauguré ses nouvelles fonctions par un impair historique, le 31 janvier dernier! Lequel impair dit-il avoir regretté en invoquant une « ellipse involontaire ». Ceci, après que des institutions du culte musulman en France avaient vigoureusement dénoncé ses propos.
Evoquant ce qu’on appelle désormais « l’affaire du foulard à Creil », datant du 4 octobre 1989, l’islamologue franco-algérien et présentateur, sur France 2, de l’émission « Islam », avait occulté le rôle qu’avait joué Feu le roi Hassan II dans le dénouement de la crise. Mieux, ou pire plutôt, Ghaleb Bencheikh a eu la langue fourchue en prétendant que « le Commandeur des croyants dit qu’il faut respecter le voile alors qu’aucune femme de sa famille n’est voilée ».
Etant allé trop vite en besogne, le président de la FIF avait oublié une chose importante: le papa des jeunes filles avait affirmé que Hassan II lui avait enjoint de suivre les prescriptions coraniques concernant le voile.
La vérité, comme tout un chacun le sait, c’est que c’est grâce au Souverain défunt que la crise a été dénouée et que les trois fillettes avaient accepté d’enlever leur foulard et de retourner à leur collège à Creil, dans l’Oise, d’où elles avaient été exclues par le proviseur. Et c’est, avoue-t-il, en revoyant la vidéo de son intervention que Bencheikh s’est aperçu de sa « méprise », qu’il a préféré appeler (par euphémisme?): « ellipse involontaire ».
S’étant ainsi rétracté, il a fini par reconnaître, dans une déclaration accordée à Atlasinfo, que « la position du roi Hassan II était exemplaire » dans cette affaire du foulard qui était devenue, l’on s’en souvient, une affaire d’Etat en son temps.
Tout est bien qui finit bien, alors? Et ce n’est pas à un islamologue célébrissime que l’on rappellera le hadith « al moussamih karim » (celui qui pardonne est généreux). Dont acte, M. le président de la Fondation de l’islam de france!
Larbi Alaoui