La fille de Benkirane tacle les dirigeants du PJD
Après le tollé provoqué suite à l’accord, par le roi Mohammed VI, d’une pension exceptionnelle à l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, sa fille, Soumia, est sortie de son silence. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la jeune femme n’y est pas allée de main mort envers les détracteurs de son père, les dirigeants du PJD en particulier.
Sur son mur Facebook, Soumia Benkirane a assuré que contrairement aux informations qui ont circulé, son père touche moins de 90.000 dirhams comme pension, précisant qu’il en bénéficie depuis seulement trois mois.
«Mon père n’a jamais demandé de pension ou de salaire. Après la fin de son mandat, il a passé des mois à entretenir sa famille grâce aux revenus de ma mère. Mon père aurait pu s’enrichir grâce à son poste de chef du gouvernement et pouvait le faire après son mandat grâce aux nombreuses occasions qui se sont présentées à lui. Mais il n’est pas ce genre de personnes à profiter de son statut pour se remplir les poches», a-t-elle indiqué.
A ce propos, Soumia Benkirane a souligné que son père, pendant que tous les ministres ont acquis des biens immobiliers et fait des épargnes, n’a toujours pas acheté une maison. Et d’ajouter que son seul bonheur a toujours été de venir en aide aux autres.
«Mon père porte encore le poids de chef du gouvernement même après avoir abandonné ce poste. Des centaines de personnes lui rendent toujours visite, sollicitant son aide. Ses revenus n’étaient malheureusement plus suffisants pour recevoir de plus en plus de personnes. C’est ainsi que le roi Mohammed VI est intervenu après avoir appris que mon père traversait des difficultés financières. Voulez-vous qu’on refuse un cadeau du Souverain ? je vous défie de le faire lorsque vous serez dans la même situation», s’est-elle insurgée.
Soumia Benkirane, pour conclure, a remercié le roi Mohammed VI pour son geste. «Je le remercie pour avoir soutenu mon père, contrairement à ses frères. Ces derniers devraient d’ailleurs oublier Benkirane et se concentrer sur les pilleurs de l’argent public. Vous ne méritez pas que mon père soit parmi vous. Rappelez-vous de l’époque où il défendait vos intérêts… Vous l’avez malheureusement abondonné», a-t-elle regretté.
Noura Mounib