Rihla-Voyage: la nouvelle expo de la Société Générale
Fidèle à son engagement en faveur de la culture et des arts, Société Générale Maroc inaugure Rihla-Voyage : une nouvelle exposition autour du cosmopolitisme qui interroge sur les réalités auxquelles renvoie la notion de frontière. Une exposition commissariée par Rim Laâbi, artiste plasticienne, théoricienne de l’art et commissaire de nombreuses expositions. Rim Laâbi est engagée de longue date dans la scène culturelle marocaine. L’exposition sera ouverte au public à compter du 14 janvier 2019, à l’Espace d’art Société Générale, 55, bd Abdelmoumen (Casablanca).
L’exposition Rihla-Voyage, s’inscrit dans un contexte contemporain où le développement technique de l’information, les interconnecxions favorisent la mobilité (migration, exil, diaspora). Elle interroge sur la signification des frontières, à une époque où ces dernières suscitent controverses, inquiétudes et espoirs.
L’exposition Rihla-Voyage est un parcours qui mêle arts visuels, artisanat, peinture, sculpture, photographie, art vidéo et cinéma. Une scénographie pédagogique de Rim Laâbi et M’hammed El Kehal, envisagée comme le lieu d’une utopie réalisée, et la visite, comme un art de la découverte, du voyage. La porte n’est pas un mur, mais un seuil ouvert sur le monde.
Original, le parcours est composé de trois parties, Ibn Battuta, Prince des voyageurs, incontournable, Brûle la mer, et Regarde-moi, scandées par plusieurs séquences thématiques.
La première partie de l’exposition, « Ibn Battuta, prince des voyageurs », ouvre sur la Rihla d’antan du Prince des Voyageurs tangérois, Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji Ibn Battuta, le premier « touriste » profondément cosmopolite, traversant le globe, de l’Afrique, en passant par l’Andalousie, jusqu’à l’Asie.
La deuxième, « Brûle la mer », à travers des œuvres visuelles et sonores, donne à sentir l’élan d’un départ, hanté par le rêve comme un appel, et la violence d’un accueil refusé : la traversée bouleversante de ceux que l’on nomme réfugiés, clandestins, migrants, et qui entre eux, s’appellent plus noblement voyageurs… « Brûle la mer » est un espace esthétique sur la liberté, l’évasion réelle ou fictive de personnes qui vivent leur vie !
Enfin « Regarde-moi », propose une réflexion sur le rapport aux autres et à soi à travers la transversalité des arts et des pratiques, interrogeant et déconstruisant les clichés, afin de réhabiliter l’image de cet autre qui dérange.
A.K.A