Infestée par une épidémie, l’Algérie accuse le Maroc et la Tunisie
La peste des petits ruminants (ovins et caprins) ne cesse de se propager à travers l’Algérie et ce sont quelque 2.000 têtes d’ovins, pour cette seule espèce qui ont été décimées par cette grave maladie infectieuse et épidémique. Mais ce n’est pas tant le fait qu’elle ravage les troupeaux çà et là parmi les différentes wilayas d’Algérie qui dérange… c’est surtout la gestion de cette crise par les autorités algériennes.
A la question « qui a taraudé bien des esprits sur l’origine de la contagion des ruminants? », la réponse en langage gouvernemental algérien est relativement simple: le virus responsable est transfrontalier. D’après les responsables algériens, la pandémie se serait propagée par les échanges d’animaux entre les éleveurs algériens et ceux des pays frontaliers qui sont tous infectés. En suivant leur regard, le Maroc bien plus que la Tunisie et les pays du Sahel est tout désigné!
Les autorités algériennes font même état du lieu où les premières manifestations de cette maladie ont vu leur apparition: la région frontalière de la wilaya de Tébessa. Ce chef-lieu se situe à l’extrême Est de l’Algérie entre l’Aurès et la frontière algéro-tunisienne. La peste se serait propagée pour se manifester par la suite vers Tlemcen et Oran à nos portes. Or tout le monde sait: les cheptels des pays du Sahel sont les plus touchés par ce terrible virus et l’Algérie en est limitrophe.
Dépassé par les évènements, le ministère de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche a fermé les marchés de bétail un mois durant et a interdit le transport des ovins sans autorisation. Contre la propagation de l’épidémie, il a quand même pris tout son temps (plus d’un mois après l’apparition de l’épidémie) avant de prendre la décision d’acquérir le vaccin.
S’il est un pays qui doit craindre pour ses petits ruminants c’est bien le Maroc où aucun foyer n’a, jusqu’à présent, été signalé par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Le dernier cas de foyer déclaré dans le Royaume remonte au 8 novembre 2008. Bien au contraire, on observe avec inquiétude le déroulement des évènements en Algérie et la gestion »au petit bonheur la chance’’ de cette crise.
M.J.K.