Fès: lourdes accusations à l’encontre d’Ahmed Raissouni
Décidément, l’affaire impliquant Abdelali Hamieddine, dirigeant et député du Parti de la justice et du développement, dans le meurtre d’un étudiant de gauche à Fès en 1993, Mohamed Benaissa Ait El Jid, n’en finit pas de faire des vagues. Mohamed Haini et Habib Hajji avocats de la défense de la famille d’Ait Jid ont déposé officiellement, une nouvelle plainte auprès du Procureur général de la Cour d’appel de Fès à l’encontre d’Ahmed Raissouni.
Pour corroborer leur plainte dont Le Site info détient copie, les deux avocats accusent l’ancien chef du Mouvement de l’unicité et de la réforme, qui était président de la Ligue de l’avenir islamique à l’époque d’être l’un des instigateurs voire le commanditaire de l’agression qui a coûté la vie à Ait El Jid. Il aurait selon les plaignants, donné l’ordre à Hamieddine, alors responsable de la branche estudiantine du mouvement cité, de tuer Benaissa Ait El Jid.
Les accusateurs se basent sur un jugement de l’IER en 2005, lorsque Hamieddine eut droit à une réparation pour préjudice subi pendant les événements de l’université de Fès, à l’époque où Ait El Jid a été tué. Ahmed Raissouni avait confirmé que l’actuel dirigeant PJDiste était un membre très actif dans la Ligue, dans sa branche estudiantine. Il avait poussé son témoignage en déclarant l’inculpation de totalement injuste et arbitraire.
Habib Hajji, l’un des dépositaires de la plainte à l’encontre de Raissouni pour « complicité de meurtre », a souligné que cette affaire, bien qu’ancienne, pourrait faire tomber d’autres dirigeants islamistes, et en particulier ceux qui avaient protégé Hamieddine.
M.J.K.
