Sahara: de hauts responsables judiciaires US soutiennent le Maroc
Des procureurs généraux américains (ndlr. ministres de la justice des Etats) ont appelé à la poursuite du soutien des Etats-Unis au Maroc pour la résolution du conflit autour du Sahara tout en approfondissant la coopération militaire et sécuritaire avec le Royaume.
Dans une tribune publiée sur le site du Salt Lake Tribune sous le titre « Un front uni avec le Maroc pour renforcer la sécurité dans le monde », les procureurs généraux de l’Utah et de l’Idaho, deux Etats de l’Ouest américain, respectivement Sean Reyes et Lawrence Wasden ont souligné que « nulle part dans la région nos intérêts et nos valeurs ne s’accordent autant qu’avec ceux du Maroc ».
Evoquant la question du Sahara marocain, les procureurs généraux ont rappelé que « depuis 2007, le Maroc a proposé un plan d’autonomie qui jouit d’un large consensus bipartisan au Congrès américain en tant que solution gagnant-gagnant pour établir la paix dans la région », ajoutant que ce plan d’autonomie a été « appuyé par une succession d’administrations américaines comme étant une approche sérieuse et crédible pour mettre fin au conflit ».
Les deux magistrats ont appelé à la résolution de ce différend qui « demeure particulièrement pertinent aujourd’hui vu qu’il risque d’affecter un allié vital des Etats-Unis en Afrique du Nord ».
« La plupart des gens ne réalisent pas l’importance du Maroc en tant qu’allié, mais également en tant que leader dans la lutte contre l’extrémisme », martèlent les auteurs qui ont publié cette tribune à la suite d’un voyage effectué récemment au Royaume avec cinq autres collègues dans le cadre de leur appartenance à « la Conférence des Procureurs généraux de l’Ouest” en vue de s’enquérir des efforts du pays dans les domaines de la lutte contre la traite d’êtres humains, la cybercriminalité et la criminalité transfrontalières.
« Nous avons découvert un pays qui est profondément attaché aux questions de sécurité et à l’Etat de droit », indiquent-ils, mettant en avant les effets de la « politique sage et progressiste » du roi Mohammed VI sur le développement socio-économique du Royaume et son influence régionale.
Depuis son accession au Trône en 1999, le Souverain a « initié des avancées technologiques en vue de moderniser le pays tout en préservant ses valeurs et traditions profondes », poursuit l’article.
Evoquant leur visite au Maroc, qui les a menés, entre autres, à la région de Dakhla, les procureurs généraux américains ont mis en exergue le travail de l’Institut Mohammed VI de la formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates, expliquant que « ce centre, qui forme des imams hommes et femmes, du Maroc et d’ailleurs, promeut une version modérée de l’Islam qui est en paix avec le monde non-musulman sur la base du respect des droits des minorités et des femmes ».
« Témoin de la réussite de l’approche marocaine, le nombre d’imams étrangers en provenance d’Afrique, d’Europe et du Moyen Orient qui sont formés dans cet institut », font-ils observer.
Le Maroc, rappellent-il, a été la première nation à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis. Une reconnaissance, ajoutent les auteurs, qui a été renforcée en 1786 par la signature du Traité de Marrakech qui a inauguré la plus longue relation ininterrompue des Etats-Unis avec un pays étranger.
« Ces liens sont plus importants que jamais aujourd’hui, en particulier dans un contexte de lutte mondiale contre le terrorisme et l’extrémisme », martèlent-ils, mettant en avant le rôle du Maroc en tant qu' »exportateur” de sécurité et de paix régionales ».
« Les forces de sûreté du Maroc, sa politique antiterroriste et de lutte contre le radicalisme, ainsi que sa coopération régionale et internationale actives sont reconnues et saluées à l’échelle internationale », écrivent les deux magistrats.
« En tant que responsables de haut niveau de l’autorité publique dans nos Etats respectifs, nous espérons continuer à consulter nos collègues du Maroc en vue d’une plus grande coopération sur les questions d’ordre sécuritaire. Les alliés sont indispensables dans la quête de la paix et de la justice », conclut l’article.
S.L. (avec MAP)