M.A.L.I déclare la guerre aux « tests de virginité » au Maroc
M.A.L.I n’est pas prêt de baisser les bras. A l’occasion de la Journée internationale des droits humains, célébrée le 10 décembre de chaque année, le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I) a lancé la campagne « Ma vulve m’appartient » pour « dénoncer la violence sexiste et sexuelle qu’est celle du test de virginité ».
Ce test qui constitue « une atteinte aux droits fondamentaux des femmes et une violation de leur dignité et de leur liberté », n’a « aucune validité scientifique », tient à rappeler le mouvement dans un communiqué diffusé récemment.
M.A.L.I condamne cet « acte de torture », qui « porte atteinte à la liberté sexuelle » des femmes et qui peut leur « entraîner un grave traumatisme ».
« Un certificat médical doit être un document objectif et fiable, or, le certificat de virginité n’a aucune justification médicale et constitue une violation de l’intimité », note le mouvement, qui relève que le plus souvent, ce certificat est établi « à des fins lucratives ».
M.A.L.I appelle ainsi les gynécologues à refuser la pratique de ce test, et de façon plus générale, interpelle la société civile sur les dangers de cette pratique « barbare, douloureuse, humiliante et dégradante ».
Rappelons que l’OMS, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et l’ONU Femmes ont récemment signé une déclaration appelant à interdire le «test de virginité», également appelé «examen à deux doigts».
D’après cette déclaration, les tests de virginité constituent une tradition de longue date dans plusieurs pays, notamment le Maroc, l’Egypte, l’Inde, le Brésil, l’Afghanistan, la Libye, la Turquie et la Jamaïque. Ce rituel commence malheureusement à s’installer dans certains pays développés comme l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse ou encore le Canada à cause des immigrants qui y résident.
Soufiane Laraki