Marrakech: le message royal comporte des signaux forts estime Bourita
« En qualité de Leader africain sur la question migratoire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI fera de l’Afrique un acteur incontournable dans la mise en oeuvre du Pacte de Marrakech », a affirmé, lundi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
Dans le message que le roi a adressé à la Conférence intergouvernementale sur la migration, le Souverain souligne que l’Afrique ne sera pas l’objet du Pacte mondial, elle en sera un acteur central et agissant, a relevé Bourita dans une déclaration à la presse en marge de cet événement d’envergure dont la première journée est marquée par l’adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Ce message comporte des signaux forts en matière de traitement de la question migratoire, a-t-il estimé, notant qu’aucun Etat ne peut à lui seul gérer ce phénomène qui exige une coopération internationale approfondie.
Le message revêt une importance particulière, d’autant plus qu’il se base sur la politique nationale migratoire mise en oeuvre par le Souverain depuis 2013 et le rôle leader de SM le Roi à l’échelle africaine afin de mettre en place une stratégie africaine sur la migration qui a été adoptée lors du dernier sommet africain, tout en s’appuyant sur une vision claire sur la question migratoire dans le cadre de la coopération internationale, a-t-il relevé.
Le ministre a, en outre, insisté que le Pacte de Marrakech, qui est un document politique, servira de référence à tous les pays du monde en vue de mettre en place des politiques nationales, et constituera aussi un cadre de coopération internationale, notant que le plus important n’est pas uniquement l’adoption de ce Pacte mais sa mise en oeuvre.
La tenue de cette grande manifestation à Marrakech témoigne de la confiance de la communauté internationale dans la capacité organisationnelle du Maroc, s’est-t-il félicité, ajoutant que le Royaume est engagé à aider plusieurs pays dans le cadre du pacte de Marrakech pour l’élaboration de leur propre politique en matière de migration.
La conférence intergouvernementale sur la migration connait la participation d’au moins 150 États membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants prennent part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.
Approuvé le 13 juillet dernier par les Etats membres sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Pacte mondial sur les migrations a été salué comme “une réalisation importante” et un document complet visant à mieux gérer les migrations internationales, à relever leurs défis et à renforcer les droits des migrants tout en contribuant au développement durable.
S.L. (avec MAP)