Accident de Bouknadel: la dernière décision de la justice
Le Tribunal de première instance de Salé a décidé, ce mardi, de reporter au 4 décembre prochain l’examen de l’affaire du conducteur du train qui a déraillé à Bouknadel, faisant 7 morts et 125 blessés parmi les passagers, a appris Le Site Info de source bien informée.
La même source indique que le comité de défense du conducteur a demandé au tribunal l’examen du dossier, ce qu’a refusé ce dernier au motif que le dossier n’est pas encore prêt.
Le tribunal a également reporté l’examen de la demande de mise en liberté de l’accusé, a-t-elle précisé.
Par ailleurs, une manifestation a eu lieu devant le Tribunal de Première Instance de Salé ce mardi matin et se poursuivait tout au long de l’après-midi en solidarité avec le conducteur du train de Bouknadel, afin d’exiger sa libération “en attendant la révélation de la vérité”.
C’est en tout cas ce que l’on pouvait lire sur les banderoles brandies par les manifestants pour la plupart composés de sa famille (son épouse et enfants) ainsi que de ses proches. Poursuivi pour homicide et blessures involontaires, il comparaissait ce mardi au Palais de justice de Salé. Le tribunal avait décidé, le 13 novembre dernier, de reporter au 27 novembre l’examen de l’affaire.
La fille du conducteur, Manal, a expliqué dans une déclaration à Le Site info que son père maintenait les déclarations qu’il avait faites au début, selon lesquelles il n’était pas responsable du déraillement. Elle a aussi dit qu’à chaque fois qu’il voyait sa petite famille à l’intérieur de la prison, il pleurait. “Il a perdu tout espoir de sortir de prison”. Elle a en outre indiqué que sa famille organisait cette manifestation pour protester contre le fait qu’il soit jeté en prison et pour qu’il puisse comparaitre à son procès en état de liberté.
Pour rappel, l’excès de vitesse, qui a atteint 158 km/h sur le lieu du déraillement du train à Bouknadel où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause de l’accident, avait indiqué le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé.
“L’enquête menée par les services de la police judiciaire de la Gendarmerie royale au sujet du déraillement du train navette rapide (TNR) reliant Rabat à Kénitra au niveau de Bouknadel a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158 km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont, faisant sept morts parmi les passagers du train et 125 blessés”, avait annoncé le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé dans un communiqué rendu public le 23 octobre dernier.
K.Z.