GMT+1: à quand une décision définitive du gouvernement?
Le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique prépare actuellement la 2ème partie de l’étude qui a poussé l’Exécutif à maintenir l’heure d’été au Maroc. «Après la publication des résultats de la première partie de l’étude du ministère qui a été soumise au Chef du gouvernement, la seconde partie est en cours d’élaboration», a annoncé une source de Le Site info, précisant que ce nouveau chapitre mettra l’accent sur l’impact de l’heure d’été sur les Marocains au niveau de tous les secteurs d’activité, à savoir l’enseignement, la santé, l’économie et autres…
Et d’ajouter que les résultats de la seconde partie de l’étude seront dévoilés en avril 2019 et soumis au Chef de l’Exécutif afin de prendre une décision définitive concernant le fuseau horaire qui sera adopté au Royaume.
Rappelons que Saad Eddine El Othmani avait annoncé que l’heure d’été a été maintenue pour des soucis de sécurité énergétique. La décision du gouvernement avait d’ailleurs poussé les élèves de plusieurs villes, pendant des jours, à boycotter leurs écoles et à investir les rues pour manifester contre le changement d’heure.
A noter que la première partie de l’étude se compose de 33 pages et est répartie en six chapitres. En feuilletant le document, on constate l’absence flagrante d’informations sur l’échantillon et le nombre de citoyens qui auraient été interrogés pour élaborer cette étude.
Cette dernière, réalisée en mars 2018, a ainsi évalué le bilan des cinq dernières années où les Marocains changeaient d’heure quatre fois par an. Elle a également analysé les avantages et les inconvénients du maintien de l’heure d’été pendant toute l’année et ceux du retour définitif à l’heure légal.
Le ministère a élaboré cette étude en collaboration avec le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, le ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le ministère de la Santé et la CGEM.
Dans cette étude, le ministre de la réforme de l’Administration et de la fonction publique Mohamed Benabdelkader a présenté les scénarios que le Maroc pourrait éventuellement adopter de façon définitive: garder l’horaire GMT, passer au GMT+1 ou changer d’heure quatre fois par an.
Le document a ainsi assuré que 68% des citoyens et 63% des entreprises interrogés refusent les multiples changements annuels d’heure, précisant que l’impact négatif de ces derniers est lié essentiellement au changement d’heure et non pas au fuseau horaire.
Et d’ajouter que l’adoption définitive du GMT+1 réduira le décalage horaire entre le Maroc et la plupart des pays africains et asiatiques. «L’horaire GMT provoque un sentiment d’insécurité chez les citoyens, en fin de journée particulièrement», a estimé l’étude, soulignant que l’ajout de 60 minutes à l’heure légale offre une heure de soleil de plus qui permettra aux citoyens de pratiquer du sport ou d’autres divertissements.
Le gouvernement assure que l’horaire GMT+1 permettra d’économiser l’énergie et de diminuer les émissions de CO2 dues à sa combustion. L’étude a listé les inconvénients de l’ajout de 60 minutes à l’heure légale, expliquant qu’elle provoque un sentiment d’insécurité chez les citoyens en début de journée pendant l’hiver. Elle a également ajouté que la consommation énergétique doublera dans ce cas-là. “L’adoption du GMT+1 nécessite de grands investissements pour assurer le transport, la sécurité et l’éclairage public”, peut-on lire.
N.M.