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L’homme le plus riche d’Algérie fait une sortie fracassante (VIDEO)

Issad Rebrab (74 ans), Président Directeur Général (PDG) du groupe Cevital, est la plus grosse fortune d’Algérie. Il est la tête du premier groupe privé algérien, il emploie 18.000 collaborateurs, aussi bien dans son pays qu’à l’international et plus particulièrement en France. Celui qui dit n’avoir aucune ambition politique, est sorti dernièrement de sa prudence et de sa diplomatie légendaires, voire de son silence dès lors, qu’il s’agit des affaires algériennes.

Dans une déclaration à France 24, dans l’émission  »hiouar », il a reproché le manque de visibilité qui caractérise le pouvoir politique algérien tout en haut de la pyramide. Il a qualifié la gestion des affaires politique de navigation approximative et a osé même une retentissante formule pour dire ce qu’il en pense: « une main invisible gouverne l’Algérie et le président Abdelaziz Bouteflika n’en sait rien »!

Issad Rebrab a en outre dénoncé les blocages à l’encontre des initiatives entrepreneuriales sources de richesses et d’emplois et a appelé le pouvoir algérien à laisser travailler ceux qui veulent créer de la richesse

Le PDG de Cevital ne s’est pas clairement prononcé quant aux prochaines élections présidentielles et la candidature de Abdelaziz Bouteflika, mais il a cependant murmuré être pour un changement.

« Ils sont 5 à 10% du peuple algérien a vraiment résister au vent du changement, car ils profitent de la rente pétrolière. En dehors de cette minorité vouée au système tout le peuple aspire à un changement », a-t-il soutenu.

Celui qui affirme ne pas vouloir s’impliquer dans les affaires politiques de son pays pense être plus utile dans le secteur de la création de richesse, d’emploi et le développement de l’économie de l’Algérie. En France, pour ce dévouement, il est clairement appuyé par le président français Emmanuel Macron.

Cette sortie médiatique fracassante, d’aucuns l’ont attribuée au fait que le pouvoir algérien n’a de cesse de chercher des poux à l’empire financier d’Issad Rebrab de crainte de le voir prétendre aux commandes du pays à l’approche des échéances présidentielles. Il s’en est défendu le plus clairement.

Les propos de Issad Rebrab ont fait beaucoup de bruits en Algérie et les réactions ont été assez diverses. Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad a répondu, sans le nommer à Issad Rebrab. « Nous ne sommes pas de ceux qui insultent et critiquent leur pays, et leurs responsables de l’étranger, quelles que soient les difficultés que nous rencontrons », a-t-il lancé lors d’une rencontre.

M.J.K


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