Tout savoir sur Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca (VIDEO)
Avec l’inauguration, ce jeudi, de la Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca par le roi Mohammed VI, la mise en oeuvre de la Vision Royale pour le Maroc du 21e siècle aura franchi un nouveau palier empli de perspectives prometteuses à même de mettre le Maroc sur les rails des pays émergents et de le placer en pole position des nations qui aspirent au développement et à la prospérité.
Le lancement de la LGV, qui reliera Tanger à Casablanca en passant par Kénitra et Rabat, vient compléter les différentes composantes d’un système de transport multimodal, mis en place suivant une vision Royale éclairée.
Ce système de transport multimodal est enrichi en permanence par la construction de nouveaux aéroports internationaux, le renforcement des liaisons aériennes nationales et internationales, l’édification d’infrastructures portuaires d’envergure, à l’instar de Tanger-Med, Nador West Med, et du port de Dakhla, la modernisation du rail à travers le triplement de la ligne ferroviaire Kénitra-Casablanca, et le doublement de la ligne ferroviaire Casablanca-Marrakech.
Le réseau autoroutier et des voies expresses n’est pas en reste. Celui-ci a connu un développement sans précédent ces dernières années, pour s’étendre désormais de Tanger au Nord à Agadir au Sud, et de Oujda à Nador à l’Est, des projets qui ont permis au Maroc de disposer d’une infrastructure très développée.
Avec le lancement de l’exploitation commerciale de la LGV, après des mois d’essais techniques, “Al Boraq”, nom que le roi a donné à ce projet, vue sa portée hautement symbolique, permettra d’écourter le temps du voyage entre Casablanca et Tanger à environ 2 heures et 10 minutes.
La train à grande vitesse ” Al Boraq ” porte bien son nom qui renvoie à cette fantastique monture ailée, puisque qu’il a pu atteindre, en mai dernier, la vitesse de 357 km/h, établissant ainsi le record de vitesse sur rail à l’échelle du continent africain.
L’inauguration de la LGV constitue donc une étape historique pour le Maroc, qui s’est inscrit sous l’impulsion de Mohammed VI dans un vaste chantier de développement qui comprend de multiples grands projets structurants dont celui de la LGV, réalisée par des cadres marocains sous la supervision de l’Office national des chemins de fer (ONCF).
La concrétisation de ce projet est le fruit d’un travail intense et laborieux lancé officiellement par le Souverain le 29 septembre 2011, pour que ce projet puisse enfin voir le jour et se réalise dans les délais impartis.
En février 2018, ce projet royal a entamé l’ultime série des essais dynamiques de ses différentes installations pour s’assurer du bon fonctionnement du matériel roulant et de l’intégralité de ses composantes et structures avant de réussir la mise en service technique sur l’ensemble de la ligne le 19 juin 2018.
Le projet a entamé par la suite la phase de pré-exploitation, qui consiste à vérifier et à tester l’ensemble du système pour s’assurer de son bon fonctionnement en conditions réelles, une étape indispensable dans le processus d’homologation de toute LGV, surtout que la vitesse commerciale des trains Boraq atteint les 320km/h.
Au terme de la phase d’essais, d’homologation et de certification, conduite par un cabinet d’audit international spécialisé, et ce conformément aux démarches et normes préconisées par l’Union internationale des chemins de fer (UIC), la LGV a entamé la dernière ligne droite, celle de l’exploitation commerciale.
En application des Hautes orientations Royales, le Maroc a veillé à développer de nouveaux métiers liés à la gestion des Lignes à Grande Vitesse, et c’est ainsi que plus de 600 coopérants ont été formés aux nouvelles techniques relatives à la grande vitesse, tant à l’étranger qu’au sein de l’Institut de Formation Ferroviaire (IFF) créé en partenariat avec la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer français) à l’occasion de ce projet.
La Ligne à Grande Vitesse Tanger – Casablanca permet de relier ces deux grands pôles économiques, en apportant une solution convenable et durable à une demande de mobilité en croissance continue. Grâce à cette première ligne, les temps de parcours sont considérablement réduits et passent à 50mn au lieu de 3h15mn pour le voyage Tanger – Kénitra, 1h20mn au lieu de 3h45mn pour Tanger – Rabat, et 2h10mn au lieu de 4h45mn pour Tanger – Casablanca.
L’oeuvre de modernisation ne s’est pas limitée uniquement aux infrastructures dédiées à la LGV, mais a concerné également les gares ferroviaires pour en faire des espaces urbains intégrés dans le paysage urbanistique, capables d’attirer les visiteurs et de drainer les activités commerciales.
Dans cette optique, les nouvelles gares de la Ligne à Grande Vitesse de Tanger, de Kénitra, de Rabat-Agdal et de Casa-Voyageurs ont été intégralement rénovées, et constituent désormais de véritables « centres de vie » au service aussi bien des voyageurs que des habitants de ces villes.