Ce qu’il faut savoir sur le TGV marocain à quelques heures de son lancement
Le roi Mohammed VI, accompagné du président français Emmanuel Macron, inaugurera ce jeudi 15 novembre la ligne à grande vitesse (LGV) entre Tanger et Casablanca. A quelques heures de ce lancement officiel, Le Site info revient sur les points forts de ce projet dont les travaux de construction ont été lancés par le Souverain en 2011.
Le matériel roulant est constitué d’un lot de 12 rames à grande vitesse sorties des ateliers de la Rochelle du groupe industriel Français ALSTOM. De 200 m de longueur, elles peuvent rouler à une vitesse de 350km/h et offrent 533 places assises, 121 en 1ère classe et 412 en 2ème. Le TGV permettra ainsi une réduction très significative des temps de parcours entre les différentes destinations situées sur le tracé, soit 3 à 4 fois moins qu’avec la vitesse conventionnelle, et 2 fois moins que via l’autoroute.
Les nouvelles gares de la LGV marocaine seront de véritables espaces de vie qui, combinées au trajet abord du train, transformeront l’expérience du voyage. Le positionnement marketing et commercial adopté, pour sa part, a pour finalité de faire du TGV, un moyen de transport par excellence, de par son accessibilité et sa flexibilité.
Le projet de la Grande Vitesse au Maroc vient insuffler une nouvelle dynamique d’interconnexion à 320 Km/h entre deux pôles économiques majeurs du Royaume du Maroc. Tanger, la ville du détroit, gateway pour le Maroc et l’Afrique et pôle industriel et logistique consacré. A l’autre bout de la ligne, Casablanca-Rabat, les deux poumons de la croissance du pays, respectivement capitales économique et administrative. Elles concentrent, à elles seules, près de la moitié du potentiel de création de la richesse nationale. Ce projet va ainsi avoir un impact sur la croissance économique, la démographie, l’urbanisme, l’aménagement et l’image du territoire qui l’accueille. Les Régions de Tanger – Tétouan – El Hoceima, Rabat – Salé – Kénitra et le Grand Casablanca sont les premières concernées mais les régions avoisinantes tireront également avantage de l’arrivée de ce nouveau mode de transport.
Par ailleurs, la ligne à grande vitesse, qui a nécessité une enveloppe budgétaire de 20 milliards de dirhams, permettra de générer 1.500 emplois directs et 800 indirects. Sur le volet de la sécurité routière, les études prévoient 150 victimes évitées sur les routes marocaines par an. En parallèle, elle permettra d’accroître le nombre de passagers de plus de 3 millions par an aujourd’hui à plus de 6 millions par an sur l’axe Tanger – Casablanca.
Au niveau des travaux, 12 viaducs d’une longueur totale d’environ 10 km ont été construits dont celui d’El Hachef, d’une longueur de 3,5km, et 3 km de voie ont été posés par semaine. Il fallait également trouver des solutions pour la complexité du tracé qui sillonne une zone aux caractéristiques naturelles extrêmement contraignantes comme la mauvaise qualité des sols, les risques sismiques et climatiques ou encore les zones protégées à contourner. Pour mener à bien ces travaux, le chantier a été segmenté en huit lots distincts de terrassement pour préparer la plateforme de la LGV. Ces lots ont été répartis en deux tronçons : le Tronçon Nord (Tanger-Larache) et Sud (Larache-Kénitra).
Une série d’ouvrages enjambant les fleuves et les routes a également été construite pour franchir ces obstacles, notamment les ponts-routes et les ponts-rail.
S.L.