GMT+1: le ministère en état d’alerte maximale après les manifs
La tension bat son plein au sein du ministère de l’Education nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Depuis la décision du gouvernement de maintenir l’heure d’été et de changer les horaires scolaires, les élèves de plusieurs villes du Maroc tiennent depuis six jours des manifestations et boycottent les classes pour exprimer leur refus de cette décision.
Selon une source de Le Site info, le département de Saïd Amzazi suit ces protestations de très près et tient des réunions périodiques pour trouver des mesures pour calmer cette colère. Elle a ajouté que le ministère ne cache pas son inquiétude et s’apprête à publier un communiqué dans les prochaines heures pour faire le point sur ces manifestations.
De leur côté, les syndicats de l’enseignement ont également tourné le dos au gouvernement et estiment que la décision de maintenir l’heure d’été est « totalement injuste » et « ne sert pas les intérêts des élèves ».
A ce propos, le secrétaire général de l’association nationale des cadres de l’enseignement Abdelilah Dahmane a assuré à Le Site info que ces protestations, au cas où le ministère ne réussit pas à maîtriser la colère des élèves, pourraient mener vers une année blanche. «Saïd Amzazi doit trouver la bonne formule pour calmer ces manifestations. C’est totalement inconcevable de faire année blanche à cause des horaires», s’est-il insurgé, appelant le gouvernement à se munir de courage afin de calmer ces protestations. «Faire une année blanche ne sera au goût ni des parents ni des syndicats», a-t-il précisé.
En parallèle, Dahmane n’a pas manqué d’exprimer son refus des nouveaux horaires scolaires et souligné qu’il a déjà mis en garde le ministre contre les conséquences de cette décision «immature et irresponsable».
Rappelons que les élèves de plusieurs villes du Maroc mènent, depuis six jours, des manifestations, poussant parfois les autorités à intervenir et obliger les élèves à rejoindre leurs classes.
Les plus grandes avenues de Rabat, Casablanca, Témara, Agadir, Tanger, Sidi Ifni, Settat, Ouarzazate, Ouazzane, Meknès, Inzegane ou encore Mohammedia ont été, en effet, investies par des centaines d’élèves scandant des slogans pour protester contre la décision de maintenir l’heure d’été et changer les horaires scolaires. Certains ont même appelé le Chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani à présenter sa démission.
K.Z. et N.M.