Daoudi revient sur le refus de sa démission du gouvernement
Il s’était attiré la colère des Marocains. Il y a environ cinq mois, le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, avait eu la mauvaise idée de participer au sit-in des employés de Centrale Danone appelant à suspendre la campagne de boycott dont faisait l’objet l’entreprise.
Face à l’indignation générale, le PJDiste avait demandé à être déchargé de sa fonction ministérielle. Une demande qui est restée, jusqu’à présent, sans réponse. Daoudi exerçant toujours ses fonctions.
Dans une interview accordée au quotidien « Akhbar Al Yaoum », à paraître ce mardi, le ministre PJDiste a indiqué ne pas avoir demandé la raison de ce refus.
« J’ai présenté ma démission au Chef du gouvernement et j’ai continué à exercer mes fonctions en attendant une réponse », a-t-il ajouté.
« Un jour, El Othmani m’appelle en m’indiquant que ma démission a été rejetée. Je n’ai pas cherché à savoir pourquoi », a-t-il poursuivi.
Rappelons que dans une déclaration à Le Site Info, Daoudi avait assuré que son acolyte au gouvernement, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme Mustapha Ramid, avait annoncé que la démission a été refusée….laissant ainsi penser que la décision venait du Palais. «Ramid est un homme d’Etat et sait ce qu’il dit. En même temps, je ne connais pas ses sources», avait-t-il précisé.
Et d’ajouter qu’il ignore totalement si sa démission a été refusée par le roi Mohammed VI ou par le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, les deux personnes ayant les prérogatives constitutionnelles pour trancher dans ce genre d’affaire. «Je suis actuellement dans mon bureau et j’exerce mes fonctions ministérielles. Je suis au service de la nation et je ne cherche pas à connaitre des informations qui ne me concernent pas!», avait-t-il lancé.
Invité de l’émission «Fi Samim» diffusée par Horizon TV, Ramid avait assuré que Daoudi exerce toujours ses fonctions ministérielles. «Il a présenté sa démission au Chef du gouvernement et au roi Mohammed VI, les seules personnes à avoir des prérogatives constitutionnelles pour trancher dans ce genre d’affaires», avait-t-il assuré.
S.L.