Voici le budget alloué pour la réhabilitation des anciennes médinas au Maroc
Une enveloppe budgétaire de près de 2,35 milliards de dirhams (MMDH) sera mobilisée pour la réhabilitation et la mise en valeur des médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira, a souligné, ce lundi à Marrakech, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
En application des instructions royales, il a été procédé à l’élaboration de deux programmes de réhabilitation et de valorisation des anciennes médinas de Salé et de Meknès et de deux autres programmes complémentaires pour les anciennes médinas de Tétouan et Essaouira, a indiqué Laftit dans une allocution prononcée devant le roi Mohammed VI lors de la cérémonie de présentation des mesures prises pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre du programme de valorisation de l’ancienne médina de Marrakech, ainsi que les programmes de réhabilitation et de mise en valeur des médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira.
Le programme de réhabilitation et de valorisation de l’ancienne médinas de Salé nécessitera des investissements de l’ordre de 900 millions de dirhams (MDH), dont 400 millions comme contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, a-t-il dit, ajoutant que le programme de réhabilitation et de valorisation de l’ancienne médinas de Meknès mobilisera une enveloppe budgétaire de 800 MDH, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social y contribue pour 300 MDH.
Pour ce qui est des programmes complémentaires de réhabilitation et de valorisation des médinas de Tétouan et d’Essaouira, ils mobilisent, respectivement des investissements de l’ordre de 350 MDH (le Fonds Hassan II pour le développement économique et social y contribue à hauteur de 200 MDH), et de 300 MDH (150 MDH comme contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social), a-t-il précisé.
Laftit a relevé, dans ce cadre, qu’en consécration de la politique royale visant la préservation et le développement des anciennes médinas, les médinas de Salé, de Meknès, de Tétouan et d’Essaouira ont connu la réalisation de plusieurs projets de qualification dont l’impact diffère d’une ville à une autre.
Ainsi, les projets réalisés dans les anciennes médinas de Salé et de Meknès n’ont pas permis d’atteindre les objectifs escomptés et ceci est dû, en ce qui concerne l’ancienne médina de Salé, aux changements substantiels qu’a connu son tissu urbain et à la détérioration de plusieurs de ses monuments historiques à cause de facteurs naturels et humains, a poursuivi le ministre.
Pour ce qui est de la médina de Meknès, il est ainsi question de l’importance de la superficie de l’ancienne médina (275 ha) et des joyaux architecturaux et urbains dont elle regorge, a fait savoir Laftit, notant que la poursuite de la réhabilitation et la valorisation des anciennes médinas de ces deux villes nécessite la mobilisation d’important fonds.
Contrairement à cette situation, et grâce aux résultats positifs des projets de réhabilitation des anciennes médinas de Tétouan et Essaouira, il a été procédé à l’élaboration de deux programmes complémentaires pour la valorisation de ces médinas, leur intégration dans leur espace économique et social, et le renforcement de leur attractivité touristique, a précisé le ministre.
Les projets prévues au titre de ces programmes, a-t-il souligné, consistent également en le traitement des édifices menaçant ruine, le renforcement des infrastructures, la construction de parkings, la restauration des monuments historiques, la création de points interactifs d’information sur ces monuments et la réalisation de services sociaux de proximité, ajoutant que ces différents projets devront participer à la promotion des conditions de vie des habitants des anciennes médinas, à l’amélioration des revenus des artisans implantés en leur sein et au renforcement de leur attractivité touristique.
Evoquant le programme de mise en valeur de l’ancienne médina de Marrakech (2018-2022), le ministre a affirmé que ce programme, dont la convention de partenariat et de financement a été signée sous la présidence du roi le 14 mai 2018 à Rabat, mobilise des investissements de l’ordre de 484 MDH, dont 150 millions comme contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Au sujet des mesures prises pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre de ce programme, Laftit a indiqué “qu’une fois la convention approuvée, des études topographiques ont été entamées – avec un taux d’avancement de près de 80% – ainsi que la réalisation d’études techniques et architecturales et l’établissement d’un calendrier pour la réalisation des 54 projets prévus au titre dudit programme, et dont certains seront lancés à partir de décembre 2018.
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S.L. (avec MAP)