Une expo fait polémique au musée Mohammed VI de Rabat
Prévue à partir du 23 octobre, la nouvelle exposition intitulée “Voyage aux sources de l’art” au Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain à Rabat n’a même pas débuté qu’elle provoque déjà de vives protestations çà et là dans le milieu artistique et plus particulièrement celui des artistes peintres.
A en mesurer les réactions suscitées par l’exposition conjointe de trois grandes dames spécialistes de l’art moderne au Maroc, Radia Bent Lhoucine, Chaïbia Talal, Fatima Hassan El Farrouj, un éventuel vernissage n’inciterait guère à l’optimisme.
Mais il se murmure qu’au regard des invitations lancées les œuvres des trois dames, notamment celles de l’expression artistique spontanée devraient être laissées à la juste appréciation du public et pour son bonheur, en étant exposées malgré tout.
Le premier à dégainer a été le fils de Chaibia, Hossein Tallal. Récalcitrant quant à l’événement, il dénonce le choix unilatéral de président de la Fondation nationale des musées Mehdi Qotbi, et lui reproche ainsi qu’aux organisateurs (Abdelaziz Idrissi) de ne pas l’avoir concerté pour ou non son consentement pensant que, seule l’opus maternelle était concernée. Que grande donc, fut pour lui, la surprise d’y voir associées deux autres artistes.
L’histoire a fait réagir aussi, Hicham Daoudi, président d’Art Holding Morocco. Sur Facebook, le « number one » du marché de l’art au Maroc ne voit pas le pourquoi de l’association de ces trois artistes qui ne n’ont rien de commun et profite pour se faire quelques griffes en se démarquant de la Fondation nationale des musées. « Nous, dans la scène artistique, on a pour principe de respecter le droit moral et le droit d’auteur, c’est la base même de notre métier ».
Aziz Aouadi, marchand d’art notoire n’a pas été en reste et si le ressentiment devient plus en plus assourdissant dans ce monde particulier de l’art, Mehdi Qotbi & Co ne pouvaient rêver mieux tant l’exposition fait tant de bruit avant même que d’avoir commencé.
M.J.K