André Azoulay fait l’éloge de l’école rabbinique marocaine
“Par son universalité, sa dignité et son enracinement dans sa marocanité qui ne s’est jamais démentie au fil des siècles, l’école rabbinique marocaine a élargi et consolidé son leadership sur tous les continents”, a souligné, dimanche à Lisbonne, André Azoulay, Conseiller du roi Mohammed VI.
S’exprimant en ouverture d’un colloque international, organisé à l’occasion du centenaire de la naissance de feu Abraham Assor, grand Rabbin du Portugal, le Conseiller du roi a rappelé le rôle historique et le magistère exceptionnel au Portugal, pendant plus d’un demi siècle, du Rabbin Assor, originaire de Tanger et diplômé de l’école rabbinique de Casablanca.
Devant une assistance de près de 200 personnalités réunies au Centre culturel de Belem, l’espace culturel le plus important de la capitale portugaise, en présence de l’ambassadeur du Maroc à Lisbonne, Othmane Bahnini, Azoulay a mis en relief la profondeur historique du judaïsme marocain et son rayonnement international particulièrement remarquable dans le monde hispanophone et lusophone.
Il a rappelé dans ce contexte qu’au Mexique, en Argentine, au Pérou, au Chili, au Brésil et dans les Caraïbes, ce sont des Rabbins originaires du Maroc qui occupent les plus hautes responsabilités dans leurs communautés respectives “portant ainsi très loin de nos frontières les enseignements de l’école spirituelle et culturelle du judaïsme marocain”.
Cette réalité, a ajouté Azoulay, doit être mise en perspective avec le momentum exemplaire que connait le Maroc s’agissant de la place centrale qui est celle de la diversité culturelle et spirituelle aujourd’hui “pilier central du Maroc de la modernité et de l’ouverture”.
Pour sa part, Bahnini, a souligné que le Rabbin Assor a dédié avec dévouement sa vie entière au service de la communauté juive portugaise, à travers l’encadrement et l’orientation de la communauté juive vers une grande spiritualité.
Le Royaume du Maroc est fier de sa pluralité et de sa communauté juive, s’est-il félicité, notant que le pays, comme stipulé par la Constitution, “entend préserver dans toute sa plénitude cette pluralité et cette diversité qui se sont nourries de plusieurs affluences et influences, bien évidemment l’hébraïque”.
Le diplomate a rappelé, à cet égard, la position courageuse de Feu Mohammed V qui, en rejetant la signature des décrets présentés par le régime de Vichy, avait refusé d’appliquer les lois discriminatoires aux juifs présents sur son territoire, expliquant que cet acte de bravoure confirme l’attachement indéfectible entre la communauté juive marocaine et le Souverain.
Cet attachement a été perpétué par Feu Hassan II et continue sous le règne du roi Mohammed VI qui veille à le préserver, en accordant une grande importance à la restauration et à la mise en valeur du patrimoine hébraïque au Maroc.
S.L. (avec MAP)