Gros coup de balai d’Anas Doukkali dans les hôpitaux
L’inspection générale du ministère de la Santé a révélé au grand jour de nombreux déséquilibres dans la gestion de ses hôpitaux publics.
Transactions suspectes, salles de réanimation fermées, services cardiologie sans équipements et dépourvus de banques de sang…c’est en somme le bilan du diagnostic établi par l’inspection générale du ministère de la Santé au niveau de quelques-uns des plus grands hôpitaux universitaires du Maroc, rapporte le quotidien Al Massae.
Selon la même source, l’inspection générale a effectué des visites aux hôpitaux de Berrechid, Mohammedia et Casablanca où elle a constaté de nombreux déséquilibres financiers, ainsi que des excès administratifs. Les inspecteurs du ministère de la Santé ont également fait état d’un certain nombre de dysfonctionnements: équipements en panne, services de gynécologie défaillants, absence de service de réanimation dans un hôpital public, etc.
Sur le plan financier, les inspecteurs ont détecté des transactions suspectes avec des entreprises dans les villes de Fès, Casablanca et Marrakech. Celles-ci avaient remporté de nombreux appels d’offres présentant, pourtant, plusieurs lacunes, dont l’annulation des services d’entretien d’équipements sophistiqués qui ont coûté au ministère plusieurs millions de dirhams.
Le rapport de l’inspection générale du ministère de la Santé relève aussi des manipulations présumées des cahiers des charges au profit de plusieurs entreprises.
Les investigations ont par ailleurs révélé des déséquilibres dans des opérations de contrôle et d’évaluation des équipements. Les cas les plus flagrants concernent la direction des médicaments et de la pharmacie, dont le responsable a été limogé par le ministre de la Santé Anas Doukkali. Une vague de révocations, rappelons-le, touché dernièrement plusieurs hauts responsables du ministère.
Hassan Manyani