Nouveau régime de change: Jouahri rassure les Marocains
Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a rassuré, mardi à Rabat, sur le bon déroulement de la première phase de la réforme du régime de change.
« La première étape se passe bien. Nous ne servons plus de devises aux banques depuis le 20 mars », a-t-il dit lors d’un point de presse à l’issue de la 3e réunion trimestrielle du Conseil de BAM au cours de l’année 2018.
Jouahri a fait savoir, dans ce sens, que la position longue des banques s’améliore, précisant qu’elles sont à 12 milliards de dirhams.
« Le marché est très liquide et les banques détiennent des devises », a-t-il poursuivi, ajoutant que BAM a même reçu des demandes d’achat des devises.
S’agissant de la deuxième phase, le Wali de BAM préconise d’attendre puisque la première vient d’être lancée il y a neuf mois, soulignant la nécessité d’engager les autres réformes pour soutenir la compétitivité du pays.
En outre, Jouahri a fait savoir que BAM suit les couvertures et les volumes de ces couvertures, notant que l’ensemble des opérateurs s’habitue aux nouvelles règles.
« L’inflation est en baisse et il n’y a eu aucun impact sur le pouvoir d’achat des Marocains », a-t-il relevé, ajoutant: « Nous n’irons pas vers une réforme qui puisse porter préjudice aux Marocains ».
Par ailleurs, Jouahri a évoqué le sujet de l’interopérabilité dans le paiement mobile, rappelant que ce principe sera adopté en octobre prochain.
« Nous sommes sur des tests en réel. Nous commencerons avec ceux qui seront prêts et puis les autres opérateurs intègreront le système », a-t-il dit, précisant que dans ce système, la monétique va substituer au cash.
Il a, à cet effet, indiqué que les établissements de financement doivent avoir le maximum de points de vente et de commerciaux de proximité.
« C’est un processus qu’il faut mettre en place. Nous avons raté le rendez-vous de 2010, mais maintenant, nous avons procédé par une approche participative et progressive et nous sommes en train de mettre ce système qui va devoir s’inscrire comme l’un des piliers fondamentaux de l’inclusion financière », a relevé Jouahri.